Disparu de la scène politique depuis les dernières émeutes, le trio de choc, qui est en perte de vitesse, tente de redorer le blason. L'Alliance présidentielle sort de sa torpeur. Les trois leaders de la coalition, à savoir MM.Belkhadem, Ouyahia et Soltani, reviennent sur scène. Disparu de la scène politique depuis les derniers événements qui ont secoué le pays, le trio de choc, en perte de vitesse, tente de redorer le blason. Un minisommet se tiendra, aujourd'hui, au siège du FLN. Au menu, plusieurs dossiers sont inscrits entre autres la préparation de la rencontre des élus prévue le 19 mars, laquelle sera consacrée à l'élaboration de la feuille de route du 50e anniversaires de l'Indépendance. La situation sociale et politique sera également abordée. Le trio de l'Alliance, qui a brillé par son absence, va tenter de rattraper le coup cette fois-ci. La rencontre d'aujourd'hui, faut-il le souligner, constitue la première sortie pour les membres de la coalition. Connu pour ses campagnes tambour battant lors des échéances électorales, ce conglomérat a été complètement évincé par l'opposition qui a investi le terrain. L'Alliance n'est-elle pas en panne d'idées? Les observateurs politiques avertis estiment que ce silence traduit l'incapacité des partis à faire face aux situations de crise. Alors que la tension s'accentue sur le front social, le trio de l'Alliance est resté complètement indifférent. Même le représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, s'est fait très rare sur la scène médiatique ces derniers temps. Pourtant, ce n'est pas la matière sociopolitique qui fait défaut. L'actualité foisonne de sujets. Les actions de protestation se sont multipliées à travers le pays, sans pour autant alarmer les partis présents au pouvoir. Ces derniers se sont contentés de pondre un communiqué pour condamner les appels à la mobilisation lancés par l'opposition, ou applaudir les décisions du gouvernement. Même durant les week-ends, les partis ont réduit leurs activités politiques. Ni meeting, ni rassemblement, aucun mouvement n'a été signalé pour tenter d'apaiser les esprits. Le week-end dernier, seul le RND a tenu un rassemblement à Guelma. Son porte-parole, Miloud Chorfi, a appelé jeudi dernier au «respect des lois de la République interdisant l'organisation de marches dans la capitale». Le RND s'est encore une fois attaqué à l'opposition en affirmant: «Ceux qui appellent à la marche de samedi prochain à Alger se trompent de lieu et d'époque.» Pour lui, si leurs revendications ont trait à la levée de l'état d'urgence et à l'ouverture de l'espace médiatique aux partis de l'opposition, les mesures qui viennent d'être prises par le président de la République y répondent suffisamment. Durant la réunion d'aujourd'hui, les partis vont tenter d'agir à l'unisson pour venir à la rescousse d'une situation qui leur échappe complètement. A l'issue de cette réunion, les partis vont s'entendre sur les actions à prendre sur le terrain pour soutenir le gouvernement dans la concrétisation des dernières mesures prises par le chef de l'Etat.