Une filiale de la BEA prendra en charge les dossiers dès avril prochain. La participation du fonds peut aller jusqu'à 49% du capital d'une PME. Afin de soutenir des projets d'investissement engagés par de jeunes entrepreneurs, créateurs de petites et moyennes entreprises (PME), dix Fonds d'investissements de wilaya, relevant de la BEA, seront opérationnels dès avril prochain, a annoncé jeudi Saïd Kessesra, directeur adjoint chargé de la communication auprès de cette banque. Ces fonds, dont la gestion a été confiée à la BEA, a expliqué Kessesra lors d'une conférence de presse donnée jeudi à Alger au siège de l'Ecole de formation de la banque, lancera mardi 8 mars, une opération de vulgarisation du dispositif dans les wilayas concernées. Cette campagne devra également prospecter au niveau local les activités des entrepreneurs pouvant être financées par ce dispositif, a indiqué le conférencier. La loi de finances complémentaire 2009 prévoit un renflouement par le Trésor des 48 fonds de wilaya créés, à raison d'un milliard de DA chacun. Ils seront gérés par des banques publiques. Il a été confié à la BEA la gestion des Fonds d'investissement de 10 wilayas: Tizi Ouzou, Djelfa, M'Sila, Bordj Bou Arréridj, Saïda, Tissemsilt, Chlef, El Oued, Ghardaïa et Laghouat. S'ils sont sollicités par les PME ou les jeunes entrepreneurs porteurs de projets, ces fonds interviendront à travers une prise de participation dans le capital social de l'entreprise, qui ne doit pas dépasser 49%. La contribution du fonds à une PME ne doit en aucun cas dépasser 5% de ses ressources d'un milliard de DA, soit 50 millions de DA. Une dérogation de la part de la tutelle, précise-t-on, peut toutefois être obtenue. Ces fonds serviront les opérations de création d'entreprises, leur développement (restructuration, extension) ou encore le rachat de participations ou de parts sociales. Cette démarche n'exclut pas parallèlement un recours aux crédits bancaires, les deux financements pouvant être menés de pair. La gestion de ces dix fonds de wilaya, dévolue à la BEA, sera confiée plus tard à sa filiale de capital investissement «Ras El Mel Investment Algérie» (Rasmia) dont la création est imminente avec l'accord du Conseil national d'investissement et du ministère des Finances. Pour ce faire, un partenariat est prévu avec une banque portugaise, «Banco Espirito Santo», et un fonds d'investissement français, dont le nom n'a pas été précisé. Les demandes des entreprises seront traitées par la BEA et la réponse se fera dans un délai qui «n'excédera pas un mois», a-t-on prévu. Pour mener à bien cette tâche, un comité d'investissement central a été mis en place au niveau d'Alger. Par ailleurs, un accord définira la durée de la participation du fonds dans le capital de cette entreprise et un pacte d'actionnariat, ainsi que les parts des deux parties dans le capital social de l'entreprise. Un centre «Télé-Conseil», qu'on peut contacter au 021 64 53 53, a été mis en place.