La banque extérieure d'Algérie (BEA) devrait entamer dès le 8 mars une opération de vulgarisation du dispositif des fonds d'investissements de wilayas dont l'entrée en opération est annoncée en début du mois d'avril. Les dix fonds d'investissements de wilayas, dont la gestion a été confiée à la BEA, seront opérationnels début avril 2011, a annoncé jeudi un haut responsable de cette banque. La banque extérieure d'Algérie devrait entamer dès le 8 mars prochain une opération de vulgarisation de ce dispositif dans ces wilayas pour prospecter au niveau local les activités des entrepreneurs pouvant être financées par ce dispositif, a indiqué M. Kessasra Said, directeur général adjoint de la commercialisation à la BEA, lors d'un point de presse. Prévus par la loi de finances complémentaire de 2009, les 48 fonds seront renfloués par le Trésor à raison d'un milliard de DA chacun et seront gérés par des banques publiques. La BEA va, en vertu de ce dispositif, gérer les fonds d'investissements des wilayas de Tizi-ouzou, Djelfa, Bordj Bouarreridj, Saida, Tissemssilt, Chlef, El Oued, Ghardaia et Laghouat, précise M. Kessasra. Ces fonds interviendront s'ils sont sollicités par les PME et les jeunes entrepreneurs porteurs de projets par une prise de participation dans le capital social de l'entreprise, qui ne doit pas dépasser 49%, explique ce responsable. Dans tous les cas, la contribution financière apportée par un fonds d'investissement à une entreprise ne doit pas dépasser 5% de ses ressources (1md de DA), c'est à dire 50 millions de DA, sauf si le projet obtient une dérogation de la part de la tutelle, précise encore ce banquier. «Nous oeuvrons pour le compte de l'Etat en gérant ses ressources financières mises au service des entreprises par le biais des banques», note ce responsable pour expliquer ce dispositif, qui va financer les secteurs productifs conformément aux orientations des pouvoirs publics. Le Fonds d'investissement financera aussi bien les opérations de création d'entreprises que celles de développement des entreprises existantes, qui désirent effectuer des opérations d'extension des moyens de production. Si l'implication financière du Fonds dans une entreprise est acceptée, les deux parties procéderont à la conclusion d'un protocole d'accord qui va définir la durée de la participation du Fonds dans le capital de cette entreprise, selon M. Kessasra. Cette démarche sera suivie par la signature d'un pacte d'actionnariat qui va aussi définir les parts des deux parties dans le capital social de l'entreprise. Sur ce point, M. Kessasra indique que la participation du fonds dans l'entreprise sera limitée à une durée sur laquelle vont s'entendre les actionnaires, alors que chaque cession d'action de la part des actionnaires doit être précédée d'un préavis d'une année.