Des demandeurs de logement et de travail, assiègent la daïra, semant la terreur au sein des employés. Des centaines de personnes, tous sexes confondus, se sont fixé rendez-vous, hier devant le siège de la daïra d'El Bouni, observant un mouvement de protestation terrifiant. La masse des protestataires composée de familles et des jeunes chômeurs, sont venus notamment des zones chaudes de la daïra, à l'image de la localité d'Essarouel, Oud Ennil et Bouzaâroura. Les uns demandent un logement, les autres un contrat de travail. Les fonctionnaires de cette structure d'Etat, se sont frayés difficilement un passage au milieu de la foule en furie, pour atteindre leurs postes de travail. Des injures et des insultes ont été proférées à l'encontre des employés de cette administration, dont les premiers responsables ont peiné à persuader les protestataires, de se soumettre à la réglementation qui régit l'attribution de logements sociaux et les modalités d'obtention d'un contrat de travail. Rien n'y fit, le siège de la daïra a été des heures durant assiégé par les protestataires, où un bras de fer les a opposé à certains employés qui ont été empêchés de quitter le siège de la daïra. Des menaces d'incendier la structure ont été brandies par la foule. Ces propos menaçants ont provoqué une panique sans précédent au sein des travailleurs, les femmes notamment. Selon une source, qui veut garder l'anonymat, la plupart des mouvements de contestation notamment dans les deux plus importantes communes de la wilaya, à savoir El Bouni et le chef- lieu de la commune de Annaba sont commandités. Notre interlocuteur parle d'éventuels dilapidations des deniers publics, trafic d'influence, attributions de marchés non conformes à la réglementation en vigueur. Si ces dossiers venaient à être ouverts, ils mettront à nu l'implication de personnalités politiques dans la wilaya de Annaba, selon la même source. Le mouvement de protestation observé, hier, à la daïra d'El Bouni a été contenu par les forces sécuritaires venues en nombre considérable. Les protestataires ont ensuite quitté les lieux.