L'ensemble de la presse marocaine a été très critique, mardi, envers le sélectionneur belge, Eric Gerets, après la défaite des Lions de l'Atlas, dimanche à Annaba face à l'Equipe nationale algérienne. Les quotidiens en langues arabe et française ont été unanimes à attribuer cette contre-performance au manque de vision du technicien belge qui n'a pas su faire les bons choix tactiques face à son adversaire algérien. Libération a estimé en titrant: «Benchikha a eu raison de Gerets» que le coach marocain donnait l'impression d'être «un entraîneur amateur, pas de changement suite au penalty, ni au niveau de la tactique, ni au niveau des postes des joueurs». Titrant à la une «Sortie ratée des Lions de l'Atlas à Annaba», le journal Al Bayane a souligné que «l'entraîneur des Fennecs Abdelhak Benchikha a surpris son homologue Eric Gerets qui a tout simplement raté sa première sortie officielle» ajoutant qu'il «assume une grande responsabilité de la défaite du Maroc. Il n'a pas bien fait ses calculs, il n'a pas bien géré ce choc maghrébin qui se jouait sur des petites choses. Le coté technique s'est éclipsé pour laisser place à celui tactique, bien négocié par les Algériens.» Pour le quotidien généraliste «Le matin», Les lions de l'Atlas sont revenus bredouille de leur déplacement à Annaba» et «l'équipe d'Algérie a réduit à néant le rêve de repartir d'Annaba avec les trois points de la victoire.» Le journal reconnaît que «Les Lions de l'Atlas ont subi la loi des Fennecs». «Les Algériens ont mérité ce succès contre une équipe du Maroc qui a franchement déçu et Abdelhak Benchikha a réussi son pari de prendre les trois précieux points face au Maroc qui permet à l'équipe d'Algérie de se relancer.» Le quotidien économiste Les Echos a souligné que «Les lions n'ont pas rugi à Annaba» affirmant que les Marocains «n'ont pas été au rendez-vous. Trop confiant avant son premier match officiel, Eric Gerets a été victime de son orgueil. Une défaite à oublier car il faudrait dès maintenant, tirer les leçons et essayer de rectifier le tir avant le match retour». Sous le titre «Lamentable», le journal Le soir échos note quant à lui que «pour son premier match officiel. Eric Gerets n'a pas réussi son pari de battre l'Algérie, le Onze national n'a pas non plus convaincu et la démobilisation a été totale». Le quotidien L'Opinion s'est interrogé de son côté «entre l'équipe nationale de Lemerre (ex entraineur du Maroc, Ndlr) et Gerets, y a-t-il un changement? et de répondre: «Un peu, beaucoup, oualou (rien)» car «Gerets n'a pas apporté ce sang nouveau, cet espoir de voir les choses bouger». Sous le titre «Eric Gerets perd sa première épreuve», le journal Aujourd'hui le Maroc considère pour sa part que Akhbar Al-Yaoum, «Gerets a échoué dans son premier examen officiel» et «n'est qu'un entraineur ordinaire qui a suivi la rencontre du banc de touche comme un débutant». «Combativité de la sélection algérienne et égarement de Gerets font perdre la première place du groupe à l'équipe marocaine» estime pour sa part le quotidien en langue arabe Al Massa qui souligne que le sélectionneur a étonné tout le monde par sa mauvaise gestion du match en se contentant du rôle de spectateur sans apporter des corrections aux défaillances de l'équipe sur le terrain. Quant au quotidien Essabah qui a titré «gifle algérienne après 30 ans», il a noté que «la sélection marocaine échoue dans sa première sortie avec Gerets et occupe la même position que les autres équipes du groupe. Le commentateur du journal n'a pas manqué de rappeler que «l'entraîneur belge a dirigé sa première rencontre officielle avec une équipe nationale après avoir passé toute sa vie comme entraîneur de club». Sous le titre «On est tombé dans le piège», le bihebdomadaire sportif Almountakhab a, de son coté considéré que la première sortie officielle Gerets «n'a été nullement triomphale, puisqu'il a échoué dans la gestion du match dans lequel les Lions de l'Atlas ont manqué de vision, de fond de jeu et de créativité». Pour le bihebdomadaire El Massae Erriadhi, «l'entraîneur n'a pas puisé dans son savoir-faire et ses capacités afin de renverser la situation après le but de l'Algérie, soulignant qu'il n'a pas rectifié son style de jeu et n'a pas joué avec le mental de quelqu'un qui cherche à revenir au score».