Le petit Bounaggar Abderrahmane, âgé de 6 ans, souffre depuis sa naissance d'une maladie chronique que les médecins ont diagnostiquée sous la dénomination de dermatose bulleuse héréditaire. Né pourtant d'un mariage non consanguin, l'enfant est aujourd'hui soumis à un traitement que les parents doivent scrupuleusement lui administrer. Cette affection est littéralement un adversaire au quotidien auquel ces derniers au même titre que l'enfant, doivent livrer combat. Déjà en âge de scolarité, l'enfant est quasiment toléré en classe du fait de la différence qu'il traîne depuis sa naissance. Le père de ce patient, qui s'est déplacé à notre rédaction, raconte le calvaire qu'il endure à chaque instant et raconte son quotidien peu enviable. aEn effet, le paternel Bounaggar Abderahmane, évoque sa situation professionnelle précaire qui lui fait craindre le pire. Employé dans une APC à la faveur d'un contrat à durée déterminée il appréhende des lendemains incertains surtout qu'il a à sa charge une femme au foyer et un autre enfant. «Mon enfant est victime de cette terrible maladie qui se manifeste par des lésions bulleuses et érosives, des bulles tendues à contenu clair et hématique. Ces symptômes siègent au niveau des articulations et menacent de s'infecter à la moindre négligence. Je dois, au prix de moult sacrifices financiers, recourir aux soins locaux pour remédier un tant soit peu à ce mal pernicieux qui frappe mon fils. Tulles gras, Biafine et antibiotiques en cas de surinfection sont devenus des adjuvants que je dois personnellement payer afin de parer aux complications possibles.» M.Bounaggar cite justement l'absence d'un encadrement médical judicieux pour ce cas spécial, il évoque, notamment le nécessaire octroi par les autorités sanitaires compétentes d'un carnet médical de suivi individuel qui lui fait défaut actuellement. Ce document pourrait, précise-t-il, le soulager d'une lourde charge financière qui se traduit par un achat constant de médicaments. Ainsi les plaques érosives et suintantes qui meurtrissent le petit corps de Abderrahmane et que décrivent les médecins, s'estompent à la suite d'un traitement à base d'antiseptiques et Biafine mais leur régression n'exclut pas l'apparition de nouvelles lésions. En sus de ce tableau peu rassurant, le patient doit être à l'abri des chutes et autres petits traumatismes auxquels peuvent être sujets tous les enfants de son âge. En espérant être entendu, la famille Bounaggar subit de lourdes souffrances puisque la peau de leur enfant risque de ne jamais cicatriser...