Ces ténors de la chanson kabyle qui ont contribué avec âme et conscience, à l'éveil de l'intelligence individuelle et collective, sont immortels. Les grandes âmes sont inoubliables même des siècles après. Une pléiade d'artistes rendront hommage aux grands chanteurs précurseurs de la chanson kabyle en particulier, et algérienne de manière générale, qui ont chanté différents thèmes liés à l'identité, la patrie, l'émigration, la dignité humaine et tant d'autres valeurs ancestrales et modernes, à commencer par les défunts Slimane Azem (1918-1983), Cheikh El Hasnaoui (1910-2002), Allaoua Zerrouki (1915-1968), Zohra (1962-1995), Youcef Abdjaoui (1932-1996) et la vedette Hnifa (1924-1981). En effet, ce dimanche 17 avril 2011 à 15h, le Palais des congrès de Paris sera le théâtre d'un important gala artistique qui regroupera de nombreux chanteurs à l'image des respectables Amour Abdenour, Oulahlou, Lounès Kheloui, Malyka Yami, Yasmina, Dina Yanni, Ahcène Ahrès, Rachid Mesbah et bien d'autres noms célèbres. Organisé par Brtv, sous le slogan «Nostalgies berbères», l'une des plus prestigieuses salles de spectacles parisienne qui possède une capacité d'accueil de 3 700 places recevra d'importantes figures emblématiques de la culture, des arts et autres qui viendront rendre hommage à la noblesse de ces artistes de la culture berbère où qu'ils soient aux quatre coins de la planète. Interrogé sur la question des prix et autres objectifs de cet événement, (via Internet), Selim S., un des membres organisateurs chargé de la communication dira: «Nous travaillons pour la promotion de la culture et de l'identité berbères. Les prix des billets sont très abordables et à la portée des familles.» Une promotion de 400 billets à été programmée pour ce gala. En fait, aucun Kabyle attaché aux valeurs ancestrales ne peut nier ou contredire l'importance de ces ténors de la chanson kabyle qui ont contribué avec âme et conscience, à l'éveil de l'intelligence et de la sensibilité individuelle et collective de la famille berbérophone dans toutes ses différences. Qui de nous n'a pas écouté le chant A Moh a Moh, ekker ma tedoudh anrouh. première chanson de la légende artistique Slimane Azem qui a chanté pour les Algériens nostalgiques. Tous ces noms écrits en lettres d'or gravées dans la mémoire des générations, méritent non seulement un déplacement, mais surtout des pensées, une reconnaissance morale au-delà de toute considération secondaire. Regrouper autant de noms du terroir pour la commémoration du Printemps berbère le 20 avril 2011, pourrait être un prélude à d'autres rencontres et fêtes des militants et sympathisants des causes justes et dignes de la condition humaine.