C'est déjà la fête du côté de Tizi Ouzou et les environs où un seul mot d'ordre règne: mobilisation. Contrairement à l'édition écoulée au cours de laquelle ils avaient échoué en demi-finale en déplacement face au CA Batna (1-0), cette année, les Canaris du Djurdjura participeront enfin à la finale de la Coupe d'Algérie 2011. Une neuvième participation à la finale de l'épreuve populaire acquise lundi dernier à Tizi Ouzou, aux dépens des redoutables Hamraoua du MC Oran (2-1). Une demi-finale qui a tenu toutes ses promesses, et durant laquelle le suspense a plané jusqu'au terme des quatre-vingt-dix minutes de jeu. Un match plein, mené tambour battant d'entrée de jeu, et qui a vu la JS Kabylie ouvrir rapidement la marque, grâce à une tête imparable du néo défenseur kabyle, en l'occurrence le jeune Khelili, transfuge du NAHD. On jouait à peine six minutes de jeu que déjà le stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, plein à craquer, s'embrasait pour la grande joie des milliers de supporters présents dans les gradins tout auréolés de Jaune et de Vert, les couleurs mythiques du prestigieux club kabyle. Une joie qui allait pourtant être de courte durée, lorsque les Rouge et Blanc chers à El Hamri, allaient réussir à égaliser à la vingt-deuxième minute de jeu, suite à un coup franc tiré des 35m par Sadek Berradja, sur lequel le portier kabyle Berrefane a commis une grossière erreur. Du coup, le match prenait une autre tournure, notamment sous l'impulsion des Oranais, galvanisés par leur égalisation, et qui allaient se montrer très menaçants à maintes reprises, notamment par le biais de Daoud Bouabdallah. Après la pause-citron, les débats allaient s'animer encore plus, notamment du côté des camarades de Tedjar. Au fil des minutes, le camp du MC Oran subissait alors plusieurs rushs, tantôt menés sur le flanc droit, tantôt sur le flanc gauche de l'attaque kabyle. Toutefois, les hommes de l'entraîneur Chérif El Ouazzani tenaient bon derrière, et se montraient assez souvent dangereux, grâce à des contres bien menés par la paire Berradja-Aouedj. Le second but rôdait d'ailleurs à chaque fois, tant du côté de la JS Kabylie que de celui du Mouloudia d'Oran. Mais suite à un énième corner concédé par les coéquipiers de Zoubir Ouasti, à moins de sept minutes de la fin du temps réglementaire, Farès Hamiti crucifiait à son tour d'une tête imparable, l'infortuné Fellah. Un Farès Hamiti, jusqu'ici bien muselé par la défense oranaise, mais qui allait réussir à brûler la politesse à la très solide arrière-garde hamraouie, à un moment décisif de la rencontre. Une équipe du MCO qui allait pourtant bien réagir à l'ultime minute de jeu, et qui aurait pu revenir une seconde fois au score, lorsque le jeune et excellent attaquant Hichem Chérif, seul face au keeper Berrefane, mettait lamentablement dehors une balle en or, au plus grand dam des quelque 2000 supporters oranais, présents avant-hier au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Les fans de la JSK allaient par la suite pousser un grand ouf de soulagement, au moment du coup de sifflet final laissant éclater leur joie. Et pour cause, la JS Kabylie tenait bel et bien sa qualification à la finale de la Coupe d'Algérie, la neuvième du genre, et dont la dernière en date remonte à 2004. Les Canaris du Djurdjura sont donc de nouveau en finale, non sans mal, et comme l'a si bien déclaré juste après le match le coach Rachid Belhout: «J'ai déjà perdu une première finale, mais pas la deuxième qui va se jouer le 1er mai prochain au stade du 5-juillet!» Un entraîneur actuel de la JSK qui a aussi estimé que ce n'est pas du tout par hasard si l'USM El Harrach, l'autre finaliste tombeur de l'ES Sétif, est aujourd'hui en finale. Avant de conclure sur ces propos «Maintenant, il faut aller jusqu'au bout le 1er mai prochain, face à l'une des équipes qui pratique aujourd'hui à mon avis, un football d'excellente facture, et qui occupe actuellement aussi une place méritée dans le haut du classement.» Comme quoi, le coach Rachid Belhout fait preuve, une fois de plus, de modération et de bon sens dans ses propos car le trophée populaire tant convoité cette saison, n'est pas encore acquis. Une chose est sûre: dans dix jours, le stade du 5-Juillet, théâtre de la finale inédite JS Kabylie-USM Harrach, sera largement pavoisé aux couleurs Jaune, Vert et Noir, avec toutefois une large prédominance de celle des Canaris venus du Djurdjura, prestige oblige.