Le vice-président de l'APN a reçu hier une délégation d'élus français après sa visite au Sahara occidental. «Il y a urgence pour que la Minurso engage un nouveau mécanisme pour la protection du peuple sahraoui», a déclaré, hier, le vice-président de l'APN, Seddik Chihab. Lors d'une rencontre avec une délégation française, de retour du Sahara occidental, M.Chihab a voulu mettre l'accent sur ce point. «Nous sommes en droit de demander à la Minurso de jouer un autre rôle et d'intégrer de nouveaux mécanismes pour protéger les droits de l'homme», a-t-il encore insisté devant une cinquantaine d'élus français. Le vice-président a tenu à rappeler les positions de l'Algérie. «L'Algérie n'a jamais eu et n'aura jamais de visée territoriale sur le Sahara occidental», a-t-il tenu à rassurer. Cette idée a été véhiculée par la propagande de la monarchie marocaine. Sur ce point, le vice-président est revenu sur la déclaration du président de la République en écartant l'existence d'un différend entre les deux pays. «Il n'y a pas de problème entre le Maroc et l'Algérie», a déclaré le chef de l'Etat lors de son déplacement à Tlemcen. Voulant lever toute ambiguïté, le vice-président a fait savoir que l'Algérie n'a jamais interféré ni mené des actions en défaveur de la monarchie marocaine. Preuve en est, dit-il, l'Algérie a bien adhéré à la création de l'UMA. «Nous n'avons jamais été un facteur de blocage», insiste M.Chihab. Ce député a saisi cette occasion pour défendre devant la délégation française la position de l'Algérie. Revenant sur la question du Sahara occidental, il a expliqué que la position de l'Algérie est basée sur le respect du droit international. Le vice-président a salué l'action des élus français qui ont pris l'initiative de se rendre au Sahara occidental pour exprimer leur solidarité. Le président de la Rasd a accusé, dimanche dernier, la France d'appliquer le principe du deux poids, deux mesures en intervenant militairement en Côte d'Ivoire et en Libye pour défendre les populations civiles alors qu'au Sahara occidental elle refuse l'établissement d'un mécanisme pour protéger les Sahraouis. «La France intervient militairement en Côte d'Ivoire, en Libye, en invoquant la protection des populations civiles, mais refuse l'établissement de mécanisme au Sahara occidental, pouvant aider à protéger les populations des violations et des abus du Maroc», a déclaré M.Mohamed Abdelaziz.