Le nombre de terroristes qui écument encore la région de Jijel ne dépasserait pas la centaine. La wilaya de Jijel a été secouée vendredi matin par un second attentat en l'espace de quelques jours. Les terroristes qui activent au sein de la katibet El Mourabitine, ont attaqué un poste avancé de l'ANP à l'aide de heb-heb et de RPG, causant la perte de pas moins de sept soldats. Ce regain de violence avec l'arrivée de la saison estivale qui profite aux groupuscules terroristes autonomes lesquels tentent de semer l'insécurité dans la région et maintenir un large champ d'action. Il est à noter que les deux attentats interviennent après la reddition de l'émir Ammar Lamloum aux services de sécurité, le mois dernier. Cette nouvelle montée de l'insécurité pourrait s'inscrire dans un contexte dangereux, selon des sources sécuritaires qui n'écartent pas d'autres attentats contre les forces de sécurité. Les mêmes sources soulignent que le retour du Gspd pourrait être à la source de cette recrudescence. Le nombre de terroristes qui écument encore la région de Jijel ne dépasserait pas la centaine, selon des estimations sécuritaires. Ces groupes sont scindés en petits groupes de 10 à 15 éléments. Ils agissent indépendamment au sein de trois katibet: El Mourabitine, El Tawhid et Oubed El Rahman. Très mobiles, ils se déplacent entre Jijel et Skikda. Ce second attentat à Ziama Mansouriah, après celui d'El Kennar, a contraint le commandement de la 5e Région militaire à revoir son dispositif sécuritaire et sa stratégie d'intervention sur le terrain, notamment pour sécuriser les estivants, attendus massivement cet été. Cela étant, un renfort considérable a été dépêché sur les lieux avec la mobilisation des forces héliportées qui sillonnent la zone depuis vendredi. Une importante opération militaire a été déclenchée, quelques heures après le lâche attentat, sur la trace du groupe terroriste qui aurait emprunté le chemin des maquis de Béjaïa. Selon nos sources, il s'agit du même groupe ayant perpétré, il y a une semaine, un attentat à El Kennar causant la mort de cinq soldats à l'aide d'une bombe actionnée à distance. Pour rappel, le 16 avril dernier, ce sont pas moins de 17 soldats qui seront assassinés à Yakouren, en Kabylie. Pour les forces de sécurité, les groupes terroristes ont été affaiblis, mais la lutte antiterroriste se poursuit avec la même ardeur. Justement, dans le cadre de la lutte contre ce phénomène transnational qui a fait du Sahel sa base arrière, deux députés français chargés d'enquêter sur les activités de l'organisation terroriste Al Qaîda au Maghreb seront, le mois prochain, à Alger. Il s'agit de François Loncle du PS et Henri Plagnol de l'UMP. L'objectif de cette visite est relatif au rôle de la France dans la lutte contre cette nébuleuse et le traitement des conséquences régionales du terrorisme dans la zone du Sahel, a annoncé le site Algérie-Politique.