La famille du défunt s'est constituée partie civile en mandatant Me Hanoun Salah du bâtonnat de Tizi Ouzou et Me Khemisti Farid du bâtonnat d'Oran. L'instruction sur l'assassinat du militant Kerroumi Ahmed se poursuit. La 9e chambre d'instruction près le tribunal de la Cité Djamel-Eddine a auditionné l'entourage du défunt. En effet, huit militants du Mouvement démocratique et social (MDS) ont été entendus hier par l'instance judiciaire. La même instance a auditionné, dimanche et lundi derniers, plusieurs autres personnes susceptibles d'apporter de plus amples précisions pouvant éclaircir la scabreuse affaire. Au vu du nombre important des personnes convoquées par le juge de la 9e chambre d'instruction, l'affaire Kerroumi est, vraisemblablement, loin de connaître les conclusions tant recherchées D'autant que sa famille et ses amis refusent catégoriquement d'admettre la thèse qui commence à se dessiner, à savoir les affinités du défunt qui auraient été à l'origine de sa mort. Aux dernières évolutions de l'affaire, la famille de la victime, qui s'est constituée partie civile, a fait appel à Me Hanoun Salah du bâtonnat de Tizi Ouzou et Me Khemisti Farid relevant du bâtonnat d'Oran. Cette affaire a commencé le 19 du mois. A cette date, l'épouse du défunt a signalé la disparition du professeur. Jeudi 23 du même mois, soit cinq jours plus tard, le corps sans vie du professeur Kerroumi a été découvert, aux environs de 12h30, dans les locaux du MDS. Une enquête a été, aussitôt, déclenchée. Au milieu de la semaine dernière, le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a, en annonçant l'arrestation officielle du présumé assassin de Kerroumi Ahmed, mis fin aux supputations qui ont suivi la mort du professeur Kerroumi. Cette déclaration a, toutefois, alimenté la curiosité de ceux et celles en attente de connaître le mobile de l'intrigant homicide du professeur précédé d'une disparition de 5 jours jusque-là inexpliquées. Le lendemain, le présumé assassin du militant de la Cncd, a été présenté devant le parquet qui a, en attendant les conclusions de l'instruction, ordonné la mise sous mandat de dépôt du prévenu. Le présumé meurtrier, qui répond aux initiales de «B.S âgé de 27 ans», serait, selon des sources difficiles à vérifier, une ancienne connaissance du défunt. Ce dernier aurait nié avoir tué le professeur. Comme il a réfuté le fait d'avoir volé le véhicule du défunt. Aux dernières informations, les enquêteurs, en large collaboration avec le juge de la 9e chambre d'instruction du tribunal de première instance d'Oran, sont toujours en quête de nouveaux éléments à verser dans le dossier. D'autant plus que le véhicule du défunt, qui est toujours introuvable, fait l'objet d'intenses recherches. Son portable, a continué à sonner pendant plus de 48 heures qui ont suivi sa disparition sans qu'il ne soit localisé. Cet autre élément continue à constituer l'une des plus grandes énigmes de l'affaire. En plus du présumé tueur, plus d'une centaine de personnes sont citées, en tant que témoins, dans l'affaire dont l'épilogue risque de prendre du temps.