Alger vient de déposer sa candidature pour accueillir les Jeux olympiques. Non ce n´est pas une blague. D´abord parce qu´il ne s´agit pas des Jeux olympiques seniors que la Chine abritera mais des Jeux olympiques des jeunes, de 14 à 18 ans, prévus pour la première fois en 2010. Sept villes dont Alger, Athènes, Moscou, Turin et Singapour et deux autres villes, dont les noms n´ont pas été révélés,ont déposées leurs candidatures. Il n´empêche que les Jeux olympiques qu´ils soient pour les seniors ou les plus jeunes, resteront toujours des Jeux olympiques. C´est-à-dire le plus grand rassemblement planétaire des sportifs et qui est, par conséquent, suivi par toute la terre. A l´ère des satellites et de la multitude de chaînes de télévision, l´importance de ces jeux a été multipliée à l´infini. La ville qui sera retenue par le CIO pour ces Jeux olympiques des jeunes sera connue en janvier 2008. C´est-à-dire dans un peu plus de quatre mois. C´est peu, très peu pour la ville qui ne dispose pas déjà de toutes les infrastructures liées à ce genre de manifestation. En quatre mois aucune structure sportive de dimension olympique ne peut être réalisée. Cela veut dire que les villes candidates sont censées être prêtes au moment du dépôt de leur dossier. Ceci pour les modalités théoriquement requises. Il n´en reste pas moins que la décision d´Alger de se porter candidate a de quoi surprendre. Tout porte à croire que notre ville s´est engaillardie après avoir réussi avec bonheur l´organisation des Jeux africains et dans la lancée, s´est tout simplement dit pourquoi ne pas voir plus grand. Une ambition somme toute légitime. Sauf que les paramètres qui jouent pour les Jeux africains ne sont pas les mêmes que ceux des Jeux olympiques. En tout premier lieu, il y a le fait d´être du même continent et si en plus on figure parmi les puissances de ce continent, le dossier de candidature devient solide. A l´échelle planétaire des J.O, les données sont tout autres et la concurrence très rude. Sans croire pouvoir battre Moscou ou Turin dans ce challenge, la démarche de nos autorités, qui n´ont pas hésité à déposer la candidature de la capitale, est à portée variable et plein de bon sens. La première de ces portées est de faire de ce puissant stimulateur qu´est le sport, dans notre pays, un facteur de développement et de mobilisation unique de la population. Et que même s´il s´avère peu probable que nous soyons retenus en janvier 2008, il appartiendra à chaque Algérien de faire en sorte qu´à l´échéance d´après soient réunies les chances de succès. Dans tous les cas de figure la piste ainsi ouverte est à explorer à fond. C´est un véritable gisement de mobilisation et de participation..