Les foules ne se sont pas précipitées dans le grand hall de l'Hôtel de ville à l'occasion des journées portes ouvertes sur les logements sociaux participatifs et les CNL. Cette manifestation qui a vu la participation des promoteurs privés de l'immobilier, se voulait un défi en matière de crise du logement. Quoique le problème du logement reste au coeur des préoccupations de la majorité des Oranais, l'événement organisé à l'initiative de l'Union générale des entrepreneurs algériens à l'adresse du public en quête d'informations sur les modalités d'acquisition d'une habitation, n'a pas enregistré l'affluence escomptée. «Il ne concerne qu'une frange relativement privilégiée de la population, et ceux qui consentiront des sacrifices énormes, pour avoir un toit», nous confiera un groupe de visiteurs, venus tout simplement en curieux... Il est évident que le fonctionnaire moyen ne peut prétendre à un logement dont les prix oscillent entre 80, 122 et 159 millions cts, respectivement pour un F2, F3 et F4 (logement LSP), et 90, 120, et 159 millions pour ceux de la CNL. Ces journées portes ouvertes ont rassemblé plusieurs exposants, dont les promoteurs PROBEB qui propose son projet de 89 logements CNL, la SOTRAB 111 logements LSP, et EURL COPROR 175 logements LSP. Les assiettes choisies se situent à Oran Est. Les promoteurs immobiliers, se voulant persuasifs ont prôné les avantages de leurs formules respectives, par la présentation de leurs projets à l'aide de prospectus et maquettes, en insistant sur leur performance quant aux délais de réalisation n'excédant pas les 24 mois. Certains suggèrent 18 mois. Ainsi, l'ère des projets qui s'étalent sur des décennies est révolue, les délais de réalisation s'inscrivent désormais parmi les critères de performance exigés des entreprises soumissionnaires. Les critères qualité, prix, l'expérience dans le domaine de l'immobilier réussiront-ils à imposer le privé malgré les réticences du grand public?