Une autre formule d'accès au logement est redynamisée. Le logement social participatif (LSP) se distingue par une aide de l'Etat non remboursable. Après la location-vente, c'est au tour du logement social participatif a être redynamisé. Cette dernière formule bien qu'introduite en 1995 n'avait pas réellement connu d'application efficace. M.Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme tente le pari de la rendre plus attractive. Pour cela, il a procédé à des modifications des textes réglementaires et rehaussé l'aide de l'Etat. De quoi s'agit-il? Contrairement à la location-vente et quand bien même c'est le citoyen qui en bénéficie, le logement social participatif (LSP) dresse des intermédiaires entre l'Etat et l'acquéreur. Le rôle des promoteurs est essentiel. Tebboune, dans sa déclaration d'ouverture de la journée d'information sur la formule le précise en déclarant que ces mesures visent la résorption de la crise du logement tout «en encourageant les promoteurs immobiliers publics et privés». D'ailleurs ces derniers étaient présents en force à la rencontre. Une opportunité de relance des activités de la promotion immobilière. Désormais et à la faveur des aménagements apportés, le promoteur devient l'interlocuteur privilégié de l'Etat . Il agit pour le compte des candidats à l'acquisition qui doivent se regrouper autour de lui. C'est lui qui entreprend toutes les démarches. C'est lui qui acquiert le terrain. C'est lui qui construit. C'est lui enfin qui réceptionne l'aide de la CNL au profit des bénéficiaires .Un pilote en fait qui doit se faire connaître des candidats par voie de presse. Le prix du logement ouvrant droit à l'aide passe lui aussi de 1.600.000 à 2.000.000 DA (200 millions de centimes). Si les promoteurs «marchent» avec ce coût conjugué à celui de la location-vente qui est encore plus bas, le marché de l'immobilier se verra totalement bouleversé à la baisse. Au grand bonheur des Algériens. L'autre nouveauté est l'augmentation de l'aide de l'Etat (non remboursable) qui passe de 400.000 à 500.000 DA. NReste que la catégorie d'Algériens visée est la même que celle de la location-vente. C'est-à-dire la couche moyenne avec un revenu maximum de 40.000 DA/mois. Dès lors, qu'est-ce qui pourra faire la différence et décider les candidats à opter pour telle ou telle autre formule? Sachant que le remboursement à tempérament accordé sur les fonds publics dans le cas de la location-vente est de loin plus avantageux qu'un crédit bancaire qui est forcément «gratifié» d'intérêts. Il est tout de même une évidence, la location-vente ne peut à elle seule régler toute la crise du logement et satisfaire la considérable demande recensée. Pour y parvenir, le département de Tebboune propose plusieurs autres formules d'aide que les deux sus-citées. Quoi qu'il en soit, le logement social participatif revu et corrigé «dopera» à coup sûr le bâtiment. Une grande campagne d'information est prévue.