C'est en ces termes que l'association Abbassi Mohand Ouamar s'est posé la question. Les enfants de chouhadas d'Akbou ont lancé un appel aux instances concernées et aux hommes de droit pour ester en justice l'ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, ainsi que la désignation d'un collège de médecins pour statuer sur son cas. L'association Abbassi Mohand Ouamar a énuméré, dans un communiqué transmis à notre rédaction, les dérives orchestrées par «ce personnage» durant les trois années qu'il a passées à la tête de l'Etat. «Qui êtes-vous M.Ben Bella?» s'est interrogée l'association rappelant qu' « en 1963, vous clamiez à tous vents que l'Algérie est arabe par trois fois. En 1991, lors de la célébration de la mort du colonel Abderrahmane Mira, vous déclariez à Tazmalt que vous êtes Amazigh et que votre nom d'origine est Ouvelal. En 2000, vous vous dites Marocain d'origine. En 2002, vous êtes Irakien et de ce fait, faites partie du bâath irakien puisque vous avez voté pour la réélection de Sadam Hocine (...) Seriez vous d'origine multiple? Quelle sera votre prochaine identité?». «Abane est mort, vous avez veillé pour cela mais Ramdane est le père de nombreux chahids, notre père, le héros des Algériens», a ajouté le communiqué. Les enfants de chouhadas d'Akbou a interrogé l'ancien président, dans le même document, sur la «dilapidation du capital de la révolution faite au détriment du peuple algérien» et les multiples détournements qu'il a effectués lors de son règne. «Qu'est devenu le fameux don chinois, au lendemain de l'indépendance, cette mallette de 10 millions de dollars? qu'avez-vous fait du butin collecté lors de l'opération Sandouk attadamoun (caisse de solidarité)? Où sont passés l'argent et les bijoux collectés alors?». L'association a rappelé aussi le cadeau de 50 millions «Tizri» qu'il a offert à la fille de Djamel Abdenacer toujours sur le dos du peuple algérien en s'indignant sur cette manière d'agir de l'ex-président algérien en écrivant notamment «Pourquoi Ben Bella s'attaque-t-il aux symboles de la révolution, à travers Abane Ramdane, au lieu de s'attaquer plutôt à ceux qui ont programmé et exécuté l'assassinat de ce valeureux martyr, en l'occurrence les membres du fameux clan de Oudjda». Sur le même registre des assassinats, les enfants de chouhadas d'Akbou, l'épisode du colonel Chabani «le plus jeune colonel de l'Algérie indépendante, chef de la wilaya IV, assassiné au lendemain de l'indépendance, une indépendance pour laquelle il s'est sacrifié»