Le quotidien El-Moudja-hid a consacré son forum, hier, au Pr.Abdelaziz Oussedik, directeur du Centre national de techniques spatiales (CNTS). Dans un premier temps, le professeur Oussedik dont l'équipe est composée de trois ingénieurs, a fait un exposé descriptif du centre de recherche spatiale d'Arzew et du lancement du premier satellite algérien dans l'espace. Ainsi le premier responsable du Cnts a indiqué que l'histoire spatiale algérienne a débuté en 1987, date de la promulgation d'une loi sur la recherche spatiale et la création de Centre de recherche dans la région d'Arzew. Un plan a été, dès lors, établi donnant la priorité au lancement de 30 programmes spatiaux. Le centre, qui regroupait au départ une dizaine de chercheur, se retrouve aujourd'hui avec plus d'une centaine d'ingénieurs. En 2002, on a créé l'Agence spatiale algérienne. Un programme pour la recherche spatiale a été lancé en 1998, en débloquant un budget spécial pour la circonstance. Pour ce qui est du satellite Alsat 1, M.Oussedik a indiqué que le projet a été assuré par 11 ingénieurs algériens dont trois étaient présents à cette conférence. Il s'agit de MM.Bakhti, Boudjemai et de Mlle Hadj Sahraoui. Ces trois ingénieurs ont participé à la conception, aux essais et au lancement à la station russe de Plestek, l'une des stations lanceurs les plus actives, puisqu'elle a permis d'envoyer plus de 1500 engins dans l'espace depuis 1966. Concernant le coût global du microsatellite, M.Oussedik a indiqué qu'Alsat 1 a coûté 1,24 milliard de dinars. Cette première expérience spatiale algérienne s'inscrit dans un consortium de sept pays, dont la Chine, la Grande-Bretagne, la Turquie, le Nigeria... et l'Algérie. M.Oussedik a indiqué, au cours de cette conférence, qu'il aura d'autres projets de satellite dont Alsat 2 et Alsat 3, dont la mission restera complémentaire à celle du premier engin spatial algérien. Interrogé sur l'éventualité de lancer un satellite de télécommunication, le directeur du Cnts n'a pas caché l'existence d'un projet dans ce sens, reste à définir la mission de ce satellite. Enfin M.Oussedik a indiqué que l'envoi dans l'espace d'un astronaute n'est pas une priorité du centre qui aspire d'abord à maîtriser la technologie et à s'inscrire dans les pays émergents dans le domaine spatial.