L'appel à une marche populaire suivie d'une grève générale pour la libération de tous les détenus du mouvement citoyen, et la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur lancée par le CCCWBouira, le 8 janvier dernier, n'a pas été suivi. Un test sérieux pour la survie du comité des citoyens de la wilaya de Bouira. Le combat mené, il y a deux ans, et sa continuité étaient liés à la réussite de cette marche, coïncidant avec le nouvel an amazigh. Le départ devait être donné à 10h 30 depuis la place des Martyrs. A cette heure, les principaux acteurs, en l'occurrence les délégués des ârchs, ne se sont pas manifestés. Malgré le déploiement d'un important cordon sécuritaire autour du chef-lieu tôt le matin, et la fouille de tous les transporteurs de voyageurs, venus de l'est de la wilaya, des centaines de jeunes fidèles au mouvement ont répondu à l'appel au moment où les délégués se sont éclipsés. Pour rappel, la marche n'a pas été autorisée par les autorités locales. Cependant, la grève générale décidée pour les mêmes raisons à travers le reste de la wilaya n'a pas eu l'écho escompté. Seules deux daïras, à savoir M'chedallah et Haïzer, ont répondu favorablement, mais partiellement, à la grève. La plupart des commerçants n'ont pas baissé rideau. Les autres activités ont fonctionné aussi. Cet échec inattendu des ârchs d'organiser cette marche vient confirmer le désordre qui règne au sein du CCC de Bouira. D'ailleurs, la plupart des personnes rencontrées la veille de la marche n'ont pas jugé utile de participer à une manifestation dont seuls les animateurs connaissent le parcours. Le temps des grandes mobilisations citoyennes est révolu. La participation de militants d'un parti politique, connu dans la région, n'y est pas pour rien. C'est la principale cause de cet échec. Est-ce la fin du mythe «ârchs»?