“C'est quelque chose comme 1 500 à près de 2 000 pièces d'état civil qui sont produites quotidiennement par des agents de notre service en cette période de rentrée sociale”, nous indique Kamel Boukhari, le chef de service de l'état civil de l'APC de Draâ Ben Khedda. Et, explique-t-il, “ce phénomène de rush sur nos guichets dure depuis le mois de juin de chaque année, avec les lauréats du bac et des collégiens. Personnellement, ça m'arrive, en cette période notamment en tant que responsable direct de ce service où je ne m'abstiens jamais de mettre la main à la pâte, de passer jusqu'à 20 minutes avec des étudiants notamment. Calculez tout le temps lorsque ces derniers s'amènent en grand nombre pour demander de leur établir des documents d'état civil et de leur légaliser entre 15, 20, voire 30 pièces administratives chacun, notamment des photocopies de leurs diplômes et autres titres scolaires, en plus des demandes de copies intégrales d'actes de naissance… C'est épuisant !” reconnaît ce responsable qui intervient à chaque fois qu'il voit les agents sous sa responsabilité submergés par le public afin d'apporter de l'eau au moulin et liquider rapidement les files d'attente. Pour Ramdane Boufatis, 26 ans d'expérience, “le travail ne me fait jamais peur, pourvu que je m'aie d'abord bien reposé pour entamer le boulot en forme. Aux guichets avec mes camarades, personne des administrés ne pourra se lamenter, car je convaincs et satisfais tout un chacun en si peu de temps”, ajoute-t-il. Rabah Tahir, un des anciens aussi, responsable, Ouerdia Sekkaï, un agent expérimenté et exerçant toujours depuis plusieurs années dans le cadre de l'emploi de jeunes, ainsi que nombre d'autres filles du même cas et d'autres agents anciens du service, accomplissent, chaque jour que Dieu fait, un travail de titan. “Pour les copies intégrales, précise R. Boufatis, les ordinateurs dont on vient de doter notre service nous facilitent énormément la tâche, pour peu que des imprimés soient disponibles, ce dont nous ne plaignons pas… ”. Le rush, mais fluide, à l'état civil de l'APC de l'ex-Mirabeau “est dû d'abord à la bonne réputation de ce service qui fait rarement des erreurs dans la transcription des renseignements portés sur les documents produits pour nos administrés et ensuite à la célérité d'exécution de nos agents”, à en croire encore ce quadragénaire qui a près de trois décennies d'exercice, appelé “Antar” par ses camarades, tant il est une véritable machine qui remplit, dès qu'il est au service, des “rames” entières de documents d'état civil, au grand soulagement du public qui y afflue en masse avant même l'ouverture des guichets. Faut-il signaler, par ailleurs, qu'au service administratif de la daïra de Draâ Ben Khedda, des habitants de la localité peuvent se faire établir, en une journée, leur carte nationale d'identité. Pour peu que le dossier soit complet. C'est le cas de le dire, tant il a été constaté sur place récemment, lorsqu'un citoyen de la localité a pu retirer, avant midi même, sa CNI, après avoir déposé, le matin, son dossier pour ce faire. Avouons que c'est un exploit pour ce chef-lieu de daïra de quelque 40 000 âmes. S. Yermèche