Après la “réussite” du précédent débrayage, fin mars dernier, observé par les agents communaux à travers certaines APC de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'instar de celles de l'ensemble du pays, notamment au sein de celles où le Snapap (Syndicat autonome des personnels de l'administration publique) est sérieusement implanté, le même mouvement de grève de trois jours, reconductibles, est relancé, depuis hier, lundi, en réponse à l'appel du Conseil national du secteur des communaux affiliés au Snapap. Dans certaines APC, comme Draâ Ben Khedda, c'est la paralysie de la plupart des services, notamment de l'état civil, apprend-on des travailleurs concernés, précisant que seul le service minimum est assuré. À Tadmaït, une des quatre communes de la daïra de Draâ Ben Khedda, le même tempo règne. Selon le président de l'APC, les communaux ont, certes, suivi la grève du Snapap, mais un service minimum y est assuré, notamment lorsqu'il s'agit de délivrer des documents vitaux pour des personnes venant de lointaines régions, telles qu'Alger ou autres, par exemple, ou encore pour des avis de décès et autres urgences caractérisées. À Tigzirt, au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, comme à Aghribs, où la précédente grève (novembre dernier) à laquelle avait appelé l'UGTA, avait été largement suivie, tous les services “fonctionnent normalement” ce lundi, a-t-on appris des premiers responsables de ces collectivités. En revanche, la quasi-totalité des services au niveau des APC de Fréha, de Yakourène et d'Azazga, ont suivi le mot d'ordre de grève de trois jours. À l'APC de Tizi Ouzou, les services de maintenance et de l'état civil ont répondu à l'appel à la grève, tandis que les services de la voirie, de l'éclairage public, du parc APC… ont fonctionné normalement. Dans le sud de la wilaya, les communaux des APC de Draâ El-Mizan, de Mkira… où le Snapap est suffisamment implanté, le suivi a été quasiment total, tandis qu'à Aït Yahia Moussa, le mot d'ordre de grève n'a pas eu d'effet, sachant que le syndicat UGTA y est le seul implanté, a-t-on indiqué. Les revendications des communaux au sein des APC consistent notamment en l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, qui inclut dans le salaire de base les indemnités et les primes de toutes natures, exceptées celles versées au titre des remboursements de frais engagés par le travailleur, le maintien du départ à la retraite sans conditions, l'intégration des contractuels après une certaine période d'expérience, outre la revalorisation des salaires, complètement laminés par la cherté de la vie qui ne cesse de réduire, chaque jour davantage, à l'état de disette des familles entières.