Le souci du gouvernement est de réduire, par voie dissuasive, le nombre d'accidents de la route, à travers une plus grande fermeté dans l'application de la loi, notamment à travers les tribunaux spéciaux qui vont permettre de traiter les affaires liées aux infractions routières, en un temps réduit, ce qui éviterait les “arrangements” et autres “classements” des dossiers. Pour faire face à l'hécatombe sur nos routes, il est question de la création de tribunaux spéciaux pour traiter des infractions routières. Le code de la route, modifié en 2004, devrait être encore une fois modifié et des sanctions plus lourdes seront infligées aux auteurs d'accidents mortels, avec circonstances aggravantes (excès de vitesse, conduite en état d'ivresse, téléphone au volant, etc.) En outre, le Centre national du permis de conduire est en phase de réalisation et le fichier national informatisé du permis de conduire, ainsi que l'informatisation des cartes grises et l'organigramme des infractions sont en cours d'élaboration. Voilà, en gros, les premières réponses du ministère des Transports face à la recrudescence des accidents de la circulation. Ces mesures ont été confirmées hier par El-Hachemi Boutalbi, directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière, lors de son passage à la Chaîne I de la Radio nationale. Le souci du gouvernement est de réduire, par voie dissuasive, le nombre des accidents de la route, à travers une plus grande fermeté dans l'application de la loi, notamment à travers les tribunaux spéciaux qui vont permettre de traiter les affaires liées aux infractions routières, en un temps réduit, ce qui éviterait les “arrangements” et autres “classements” des dossiers. En outre, la création d'un centre national du permis de conduire, prévue déjà depuis 2001, devrait permettre de disposer d'un fichier national informatisé des permis de conduire et en finir avec les pratiques qui consistent à se débrouiller une déclaration de perte, pour se procurer un duplicata, en cas de retrait de permis. Il en sera de même pour le fichier national des cartes grises, qui devrait permettre de limiter le vol de voitures et leur revente dans d'autres régions du pays. En outre, le fichier des infractions devrait permettre de contrôler n'importe quel conducteur à travers le territoire national. Par ailleurs, le contenu des cours dispensés aux élèves dans les auto-écoles sera révisé et de même pour l'examen d'obtention du permis de conduire qui sera désormais informatisé. Pour ce faire, les moniteurs des auto-écoles bénéficieront d'une formation appropriée. L'hypothèse de créer des auto-écoles publiques, en plus de celles privées en activité, est retenue, même si la question n'est pas encore tranchée. Le transport public des voyageurs, souvent pointé du doigt dans de nombreux accidents mortels de la circulation, devrait connaître un durcissement des procédures d'octroi de permis de conduire pour le transport des voyageurs. Un cahier des charges est prévu pour les transporteurs publics dont l'âge des conducteurs est fixé à 25 ans. Le gouvernement s'achemine vers la multiplication des régies publiques de transport, qui sont déjà opérationnelles dans les grandes villes et qui commencent à s'implanter dans plusieurs wilayas. L'objectif étant de réduire le nombre de transporteurs publics et, de là, réduire les risques d'accidents et les embouteillages sur les routes. Les chauffeurs de poids lourds, également responsables de nombreux accidents de la circulation, devront bénéficier de mesures spécifiques. Des couloirs leur seront réservés, notamment dans les descentes et les remontées, pour éviter qu'ils gênent la circulation des autres automobilistes. Il y a lieu de rappeler que les accidents de la circulation ont provoqué la mort de 18 775 personnes durant le 1er semestre de l'année en cours. Sur les trois dernières années, plus de 4 000 personnes sont mortes annuellement. Une véritable hécatombe et au-delà de la perte de vies humaines, les coûts de ces accidents de la circulation restent incommensurables, que ce soit pour les hôpitaux, pour les compagnies d'assurances et pour les autorités locales et les entreprises chargées de la gestion des réseaux routiers. Azzeddine Bensouiah