Les services chargés de la régulation de la circulation routière, à savoir les éléments de la gendarmerie et de la police, sont aux aguets, depuis quelque temps, de la moindre infraction par les automobilistes, du code de la route. C'est que, d'une part, ce redéploiement sur la voie publique de ces services tend à réduire le taux d'accidents de la route, ayant atteint un seuil intolérable, compte tenu des statistiques de l'année 2004, et d'autre part, il est urgent de parer aux conséquences terribles de ce fléau que d'aucuns n'hésitent pas à qualifier de «terrorisme routier», vu le nombre exponentiel des tués par la route. Pour ce faire, les pouvoirs publics, en premier lieu la tutelle des transports, ont confectionné un nouveau code de régulation de la circulation routière où «l'élément répressif», notamment l'aggravation des peines génératrices d'accidents est de mise. L'entrée en vigueur de ce code, adopté à l'APN vers la fin de l'année écoulée et rendu public, via sa publication dans le Journal officiel du 28 novembre dernier, est attendue pour le 1er mars, selon une source de la gendarmerie, reprise par l'APS. A rappeler que la nouvelle loi relative à la circulation routière prévoit 34 cas de retrait ou de suspension du permis de conduire. Cependant, force est de constater que les services de la sûreté urbaine relevant de la Dgsn sévissent d'ores et déjà à l'encontre des automobilistes auteurs des contraventions, quelle que soit leur ampleur ou gravité. C'est ce qui ressort, en effet, du bilan des services de sûreté publique de la wilaya d'Alger, s'étalant du 13 au 19 janvier 2005. En sus de ces contraventions signalées, la sûreté urbaine d'Alger a traité, du 13 au 19 janvier dernier, plus de 20.000 contraventions et quelque 418 délits routiers relatifs, entre autres, à l'absence du permis de conduire, à la vignette ou au document d'assurances. Quant aux contraventions enregistrées, celles-ci ont trait notamment au stationnement interdit, au non-port de la ceinture de sécurité et à l'utilisation du téléphone portable au volant. Ce sont des cas similaires qui entraînent, conformément au nouveau code de la route, un retrait immédiat du permis de conduire. Ainsi, le corps de la police est-il en train de sensibiliser les automobilistes quant à la nécessité de s'imprégner des nouvelles dispositions du code de la route, ou bien s'engage-t-il d'ores et déjà dans l'application avant l'heure du nouveau code de la route?