Commerce florissant durant le mois de Ramadhan, celui de la zlabia, pâtisserie orientale par excellence, vit des moments difficiles. Si à Batna, les contrôleurs des services de commerce s'y intéressent de près, à Bordj Bou-Arréridj, la zlabia est boudée à cause de son prix jugé excessif. Quelle soit colorée en rouge ou en jaune, en forme d'hélice ou de main d'Adam, en ce mois de Ramadhan, la zlabia est sous l'œil vigilant des inspecteurs des prix et des pratiques commerciales de la direction du commerce de la wilaya de Batna. Des contrôles inopinés, à un rythme répété, se poursuivent dans les différents commerces de la wilaya. “Uniquement en cette deuxième décade du mois de Ramadhan, nos contrôleurs ont effectué 75 interventions et ont dressé des procès-verbaux contre 5 commerces de zlabia”, nous confie le directeur de commerce de la wilaya. “Deux commerçants ont été verbalisés pour défaut d'affichage des prix, deux autres pour défaut de factures d'un montant de 1 million de centimes, et le cinquième pour défaut de registre”, poursuit notre interlocuteur. D'autres contrôles ont porté, essentiellement, sur les conditions de stockage, la qualité des ingrédients de préparation, les conditions d'hygiène, de préparation, de cuisson et de présentation des zlabias. “L'objectif principal de ces contrôles fréquents et répétés est de garantir une sécurité alimentaire au consommateur par le respect des règles sanitaires et de la législation”, explique un contrôleur. D'autre part, le directeur du commerce de la wilaya de Batna nous apprend que les contrôleurs des pratiques commerciales ont prélevé 24 échantillons sur les zlabias (10 en microbiologie et 14 en physiologie) et qu'ils attendent les résultats. Toutefois, poursuit notre interlocuteur, “pour les 20 analyses de l'huile de cuisson effectuées, toutes se sont avérées conformes”. Par ailleurs, le DCP de la wilaya de Batna a présenté le bilan général des opérations de contrôle effectuées pendant la deuxième décade du mois de Ramadhan au cours de laquelle 144 procès-verbaux de pratiques commerciales et 142 de prix ont été dressés par les inspecteurs aux commerçants contrevenants, toutes activités confondues. Par ailleurs, à Bordj Bou-Arréridj, cette année, les habituels attroupements avant la rupture du jeûne devant les marchands de zlabia ont disparu ou se font rares. Beaucoup de personnes disent avoir renoncé à la zlabia. En effet, cette gourmandise, très prisée et incontournable durant le mois de Ramadhan pour ses qualités énergétiques, n'attire plus beaucoup de monde pour la seule et simple raison que son prix est devenu excessif, voire inabordable pour beaucoup de Bordjis. Le prix de la zlabia est fixé cette année à 180 DA le kilogramme dans tous les commerces de la région, contre 120 DA l'année passée. B. Boumaïla/ C. Bouarissa