Le chiffre de 18,6 millions de DA d'investissement publicitaire sur Internet générés en trois mois (juillet-août-septembre) est assez révélateur de l'évolution de la toile tissée par ce jeune mode de communication. Assez important d'ailleurs pour qu'il soit quantifié par Med&Com, la première régie publicitaire online spécialisée, entre autres, dans l'élaboration d'études et analyses concernant le webmarketing. Le premier rapport trimestriel atteste, selon Med&Com, de l'intérêt des annonceurs, encouragés par l'existence de plus de 4 millions d'internautes qui existent, pour voir en ce nouveau support publicitaire le moyen le plus flexible, permettant des ciblages plus précis mais surtout peu coûteux. Le rapport en question, réalisé sur la base d'une cinquantaine de sites algériens, fait état de l'existence de 59 annonceurs et 141 campagnes menées durant le même trimestre cité plus haut. C'est dire que le nombre d'annonceurs est en forte progression comme cela apparaît si bien pendant le mois de Ramadhan. À l'instar des autres médias, le web a profité de ce mois pour enregistrer un investissement publicitaire record avoisinant les 8,5 millions de DA, avec 81 campagnes réalisées par une quarantaine de marques. La prédominance revient au secteur de l'automobile avec 27%, suivi de très près par les TIC (téléphonie, informatique, électronique grand public) avec un taux de 22%. Et l'engouement continue puisque la tendance se confirme avec l'arrivée d'autres intéressés du domaine de l'immobilier, les compagnies aériennes, l'alimentaire et le tourisme. À noter que les sites de presse et d'information sont ceux qui séduisent le plus avec plus du tiers des IPI. Autrement dit, 31% pour Info/presse, 18% professionnel, 17% automobile, 17% jeunesse/loisirs, 11% sport/foot, 7% mobile/TIC. À partir de 2009, l'Internet sera le troisième support publicitaire derrière la presse et la télévision dans le monde selon Idate. Actuellement, l'Algérie est loin d'être concernée par cette tendance, ce qui n'enlève en rien de l'intérêt des annonceurs algériens qui est un fait avéré. L'expérience web en guise de support est à ses débuts et fonctionne avec des petits budgets, mais pourrait décoller pour peu que le pays connaisse un meilleur déploiement au niveau national de l'ADSL et le développement du contenu local. Nabila Saidoun