Avec 127 annonceurs en 2009 contre 59 en 2008, l'Investissement publicitaire sur Internet (IPI dans le jargon du métier) poursuit sa croissance, atteignant 151 millions de dinars, sans toutefois atteindre les chiffres record de 2008. C'est en tout cas ce que révèle la dernière étude menée par la société Med & Com. La première régie publicitaire on-line entreprend chaque année depuis quatre ans une étude sur l'avancée de ce type d'investissement en Algérie. En 2008, on apprenait ainsi que les 59 annonceurs et les 141 campagnes publicitaires recensées durant l'année ont représenté 80 millions de dinars d'investissements publicitaires, soit déjà une évolution de près de 300% par rapport à l'année 2007 (l'IPI annuel de 2007 était estimé à 22 millions de dinars). L'étude 2009 a été menée durant un an sur 60 sites Internet algériens. Vu que 60% des internautes lisent quotidiennement la presse en ligne, les annonceurs se sont d'abord basés sur le trafic et la notoriété des sites de presse (El Watan, El Khabar, Echourrouk, Dzfoot…) qui ont attiré 37% des investissements (soit 56 millions de dinars). Les sites consacrés à l'automobile (comme Autoalgérie) prennent la deuxième position avec 23 millions de dinars, suivis des sites « jeunesse et loisirs » (Kherdja, Dzmusique…) avec 22 millions de dinars. Curieusement, le sport n'attire que 19 millions de dinars. La palme des investissements les plus importants revient au secteur automobile – avec 42 millions de dinars – Renault en tête avec 17 millions de dinars, suivi de Kia avec 5 millions de dinars). Derrière Renault, on trouve Mobilis, Aigle Azur et Cevital. Djezzy, qui tenait la première place l'an dernier, se retrouve 10e en 2009 avec 4,5 millions de dinars injectés. Les campagnes publicitaires ne sont pas en reste puisqu'elles aussi connaissent une progression (169 contre 141). Quand on sait qu'il existe 5 millions d'internautes en Algérie et que 70% d'entre eux ont moins de 40 ans, il y a fort à parier que la courbe des investissements poursuivra sa trajectoire ascendante, les annonceurs du pays ayant trouvé un nouveau média, globalement moins coûteux que le papier et l'audiovisuel (le coût moyen par campagne est de l'ordre de 900 000 DA), plus flexible et permettant un ciblage plus précis. Depuis 2009, Internet est le troisième support publicitaire derrière la presse et la télévision dans le monde.