Le TAS de Lausanne a réagi ce week-end à la demande de la Fédération algérienne de football (FAF) qui réclamait les motivations de la décision auprès du tribunal international. La réponse du Tribunal arbitral sportif dans un communiqué dont Liberté détient une copie a été catégorique. “À la requête de l'appelant au nom du président de la formation arbitrale, je confirme par la présente que la sentence dont le dispositif a été rendu par le TAS le 29 septembre 2008 est d'ores et déjà exécutoire comme l'établit très clairement le texte de l'art. R 59 du code de l'arbitrage en matière de sport qui stipule notamment que la formation peut décider de communiquer aux parties le dispositif de la sentence avant la motivation. La sentence est exécutoire dès communication écrite du dispositif, lit-on dans le communiqué du TAS. Une réponse sans détour du TAS de Lausanne qui exige l'exécution immédiate de sa décision à l'accession du RCK en première division.” Un énième rappel à l'ordre du TAS à la FAF qui se trouve désormais face à ses responsabilités. En effet, à la veille du départ de l'équipe nationale à Monrovia pour affronter le Liberia dans une rencontre décisive, le président de la FAF a choisi ce moment précis pour faire une proposition pour le moins inattendue. Le RCK, qui s'attendait à être intégré en première division, se voit proposer une année blanche avec, toutefois, la participation de l'équipe en Coupe d'Algérie et l'intégration directe du Raed en première division dès la saison prochaine. De l'autre côté, et suite à cette proposition de la FAF, les membres du bureau directeur du RCK, sous la présidence de M. Omar Rebrab, se sont réunis jeudi pour étudier l'offre de la FAF qui, faut-il le dire, n'est pas officielle. Le président Rebrab et les membres de son bureau directeur, considérant que cette suggestion est dépourvue de toute base juridique et réglementaire et n'offre aucune garantie au Raed de Kouba, ont décidé de la soumettre à l'assemblée générale et l'ont rejetée avant même de se référer à l'assemblée générale, comme envisagé initialement. En effet, le président du RCK avait déclaré qu'il ne pouvait prendre seul l'initiative de répondre à cette offre et que c'est l'assemblée générale qui devra se prononcer. Néanmoins, le boss koubéen n'aura pas à solliciter son AG suite à la décision prise par son bureau directeur. Le fait de garantir au RCK une place parmi l'élite pour la saison prochaine sonne comme un mea-culpa de la FAF qui reconnaît, ainsi, le préjudice causé à ce club. Cette proposition de la FAF survient au moment où plusieurs présidents de club de l'élite ont réagi en demandant au président de cette instance de régler l'affaire sans léser une quelconque partie, et ce, en application des règlements. Il est à se demander, désormais, si du côté de la FAF, on va enfin se rendre à l'évidence en décidant d'appliquer le verdict du TAS sans plus tarder ou, si on continue, au contraire, dans la fuite en avant afin de gagner du temps pour ne plus laisser au RCK d'autre choix que celui d'accepter d'attendre la prochaine saison. Sauf qu'entre- temps, ce n'est pas simplement le club de Kouba qui en pâtira, mais tout le football algérien. L'affaire n'est donc pas close et le retour du président de la FAF, en déplacement au Liberia avec l'EN, est très attendu, lui qui trouvera sur son bureau à Dély-Ibrahim un énième communiqué du TAS le sommant d'exécuter la décision du 29 septembre. Cherif M.