Avant la Corée du Nord, les Etats-Unis avaient déclassé la Libye qui est redevenue fréquentable depuis ses aveux sur ses efforts pour acquérir des armes sales et depuis que Kadhafi a mis sa main dans ses poches pour se dédouaner dans l'affaires des avions abattus par ses ressortissants en Grande Bretagne et au Tchad. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a annulé la mention de la Corée du Nord en tant qu'Etat encourageant le terrorisme, a expliqué le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack. Pyongyang ne figure plus dans l'infamante liste d'Etats voyous où il ne reste plus que l'Iran et à un degré moindre, la Syrie. Avant la Corée du Nord, les Etats-Unis avaient déclassé la Libye qui est redevenue fréquentable depuis ses aveux sur ses efforts pour acquérir des armes sales et depuis que Kadhafi a mis la main à la poche pour se dédouaner dans l'affaires des avions abattus par ses ressortissants en Grande-Bretagne et au Tchad. La Corée du Nord, qui a salué la décision américaine, a immédiatement annoncé qu'elle va reprendre le processus de sa dénucléarisation. “Nous saluons le respect par les Etats-Unis de leur promesse de nous retirer de la liste des Etats soutenant le terrorisme”, a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères. Pyongyang, accaparé par la question de l'état de santé de son dirigeant, va ainsi reprendre la désactivation des installations nucléaires à Yongbyon et d'autoriser les Etats-Unis et les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à reprendre leurs travaux. Alors qu'auparavant, les Nord-Coréens sont allés jusqu'à briser les scellés apposés par les inspecteurs de l'AIEA sur les infrastructures du complexe nucléaire. La décision de Washington a été prise après des pressions de Pékin aussi bien sur les Américains que sur leurs protégés nord-coréens. Dès lors, plus rien ne s'est opposé pour un accord sur des procédures de vérification du programme nucléaire nord-coréen entre les six pays impliqués dans les pourparlers (Etats-Unis, Chine, Japon, Russie, Corée du Sud et Corée du Nord). Ce plan de contrôle mis au point du 1er au 3 octobre, lors d'une visite à Pyongyang du négociateur américain Christopher Hill, comprend “tous les éléments que nous voulions”, a affirmé McCormack, pour faire pièce aux critiques qui reprochaient à l'administration Bush de vouloir à tout prix un accord pour pouvoir revendiquer un succès diplomatique de dernière minute. Selon le porte-parole du secrétariat d'Etat américain, le régime communiste de Pyongyang a accepté l'inspection de toutes les installations nucléaires, aussi bien productrices de plutonium que liées à l'activité d'enrichissement d'uranium et le prélèvement scientifique d'échantillons. Des experts des six pays impliqués pourront participer aux inspections aux côtés des experts de l'AIEA. La Corée du Nord figurait depuis 1988 sur la liste noire américaine en raison de son implication présumée dans la destruction d'un avion de ligne sud-coréen en 1987 ayant fait 115 morts. L'expression “axe du mal” avait ensuite été utilisée par le président américain George W. Bush en 2002 pour désigner les pays soutenant le terrorisme et cherchant à se procurer des armes de destruction massives. Les sanctions empêchent notamment Pyongyang d'obtenir des prêts à faibles taux auprès d'institutions financières comme la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international (FMI). L'effacement de Pyongyang de la liste des Etats voyous est intervenu au moment où est annoncé l'hospitalisation du dirigeant Kim Jong-il, 66 ans après une attaque cérébrale. Alors qu'il est donné comme fini, pour la première fois depuis la mi-août, la télévision nord-coréenne a diffusé des photos le montrant en train d'inspecter un bataillon féminin d'artillerie sans toutefois préciser la date de la visite. D. Bouatta