Le nouveau EHU 1er-Novembre qui ne connaissait d'activités qu'au niveau de 5 services sur un total de 12 et encore seulement à 20%, va-t-il enfin sortir de sa léthargie ? C'est pour le moins ce que d'aucuns ont compris hier lors de la cession de l'APW d'Oran qui avait à étudier le dossier du secteur de la santé. En effet, le directeur de la santé de la wilaya a annoncé qu'un contrat serait prochainement signé avec un directoire d'experts canadiens. Ce directoire, composé de 5 personnes, aura la tâche de prendre en charge le management général de cet établissement hospitalier dont la vocation était les soins de haute qualité comme la greffe rénale, la greffe hépatique, etc. Ce management comprendra aussi bien le volet administratif que celui des soins, des finances et des ressources humaines, y compris la maintenance. Le contrat pour une durée de 5 ans devrait être signé et officialisé sous peu. La décision d'opter pour un partenariat avec les Canadiens aurait été retenue lors d'une mission effectuée le 31 août dernier par une délégation de l'université de Montréal. Il y a plusieurs années, le choix d'un partenariat avec des équipes d'experts de Montpellier avait déjà été envisagé sans parvenir à un accord. Il faut rappeler que le non-démarrage des activités de cet établissement a pris un caractère politique lorsque des élus de l'APN ont dénoncé les blocages et surtout tous les défauts et autres malfaçons dans la réalisation et le suivi par le bureau d'études de ce projet de plusieurs milliards de dinars. Des réserves extrêmement graves n'avaient pas été prises en compte et non résolues jusqu'à ces derniers temps. Parmi ces réserves, les problèmes de basse et haute tension au niveau de l'installation électrique qui était à l'origine de coupures de courant dès que certains équipements étaient utilisés. De même que la mauvaise installation de la climatisation dans les blocs opératoires où la norme internationale hospitalière exige des températures comprises entre 18 et 20 degrés. À l'EHU, la température dans les blocs opératoires était de 28° C ! Autre problème de taille, le non-respect des normes dans le système d'aération qui doit fonctionner de façon à ce que ne puissent se propager des virus et autres germes dans le système d'aération de l'hôpital. Le directeur de la santé d'Oran a d'ailleurs évoqué ces questions lors de son intervention. C'est surtout en raison de toutes ces aberrations qu'en fait l'EHU n'a jamais pu démarrer ses activités comme beaucoup de professeurs nous le confiaient assez directement. “Pour que l'hôpital fonctionne, il faudra casser des murs.” Chose qui, effectivement, a dû être faite. Une situation qui avait pris l'allure d'un défi politique que les précédents ministres de la Santé n'avaient pu ou voulu relever se contentant à chacune de leur visite de dire tout simplement : “L'EHU sera opérationnel très prochainement.” Djamila L.