Tous les équipements sont disponibles et l'ouverture de l'EHU se fera de manière graduelle. Le fonctionnement et l'équipement de l'Etablissement hospitalo universitaire d'Oran, (EHU) ont été posés avec acuité, jeudi, lors de la réunion, à huis clos présidée par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat. L'ordre du jour était focalisé sur la nécessité d'accélérer la cadence des installations des équipements et l'ouverture, entière, et le plus tôt possible, de cette géante infrastructure sanitaire ayant coûté la bagatelle de 15 milliards de dinars. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, est, semble-t-il, plus que décidé à donner un nouveau souffle au secteur qu'il gère. A sa première sortie à Oran, M Barkat s'est attaqué au «chantier» de l'EHU dont la gestion et le fonctionnement, ont, depuis plusieurs années, posé un sérieux problème et un véritable casse-tête au niveau de toutes les instances. Dans son point de presse, le ministre a déclaré que la totalité des équipements sera mise en place dans deux mois, annonçant que «tous les équipements sont disponibles et l'ouverture de l'EHU se fera de manière graduelle. L'ouverture des 36 services de l'Ehu sera faite en fonction de la cadence de la mise en place des équipements». Et d'ajouter que «chaque service qui sera équipé sera, systématiquement, ouvert». L'EHU d'Oran compte 42 ser-vices, parmi lesquels 36 sont pourvus d'équipements. Cependant, seuls quatre services sont opérationnels. «Dans deux mois, tous les équipements seront installés» a prédit Saïd Barkat. De par sa vocation internationale, l'EHU d'Oran est destiné, à la fois, à la recherche, à l'enseignement supérieur et à assurer des opérations délicates ainsi que des soins de qualité. Le personnel devant exercer nécessite une formation de haut niveau. Etoffer l'établissement en moyens humains constitue, de ce fait, le fer de lance de la politique entérinée par le département que gère Saïd Barkat. D'autant plus que cette grande infrastructure souffre d'un manque flagrant en matière de professeurs et de personnel paramédical hautement qualifié. «Il y a un manque dans le nombre des effectifs», a reconnu le ministre qui mise sur la formation. Jusque-là, seulement 146 médecins assurent, à la fois, le volet pédagogique et les activités routinières des autres services. Aucune recherche n'a été lancée en dépit de la vocation initiale qui est la recherche et l'enseignement. «Il faut former des professeurs». Le ministre écarte le recours au personnel des CHU ou des autres hôpitaux. «Si on fait appel au personnel des autres hôpitaux on va vider les autres localités» a-t-il argumenté. A la question relative aux moyens à mettre en place aux fins de garnir l'établissement par le service paramédical, Saïd Barkat s'est référé à la réglementation. «Les textes régissant cet hôpital lui permettent de recruter et utiliser le nombre qui lui est adéquat de personnel paramédical» a-t-il expliqué. Quant aux mesures annoncées contre des cliniques privées, le ministre est plus que jamais décidé à mettre de l'ordre: «Nous allons punir les contrevenants» a-t-il annoncé. «On n'admet pas des cliniques gérées par deux spécialistes pour traiter 20 pathologies dignes des spécialistes d'autant que le citoyen paye de son argent et de sa vie». L'enquête lancée est toujours en cours a-t-il ajouté: «Ce n'est pas encore fini», a-t-il réitéré. «On va avoir une visibilité plus claire», a-t-il conclu.