L'abattage clandestin serait, selon des sources médicales, à l'origine de la toxi-infection collective, dont a été victime, dimanche dernier, dans la localité de Ouled Ali, à Sétif, une centaine de personnes au moins. Hier encore, six personnes étaient toujours hospitalisées à l'hôpital de AIn El-Kebira, situé au nord de la ville de Sétif, suite à une intoxication alimentaire dont a été victime une centaine de personnes. 35 personnes au moins, ont été hospitalisées, une femme est décédée lors de son admission aux services des urgences. Ces derniers étaient à un mariage lorsqu'ils ont, soudainement, été pris de graves douleurs abdominales, diarrhée, fièvre ou encore des vomissements. Selon des sources médicales, cette toxi-infection collective serait due à la consommation d'aliments avariés, dont la viande. Interrogés à ce sujet, certains témoins présents à la fête du mariage, nous ont révélé que leur hôte avait, quelques heures auparavant, acheté du marché de bétail de la localité de Aïn Arnat, un veau, un mouton et 8 poulets qu'il a égorgés, chez lui, sans l'avis médical d'un vétérinaire. Un procédé qui continue à être réalisé dans certaines régions de l'Algérie profonde, en toute illégalité et sans prendre la moindre précaution sanitaire. Vingt-neuf sur les trente-cinq personnes hospitalisées, depuis le début de cette semaine ont quitté, hier, l'établissement hospitalier de Aïn El-Kebira, alors que six autres sont toujours hospitalisées. Une femme est cependant décédée, quelques heures après son admission à l'hôpital. L'on attend toujours les résultats de l'autopsie, ainsi que les analyses prélevées sur les victimes qui ont, fort heureusement, survécu à ce drame, envoyées au laboratoire d'hygiène de la wilaya de Sétif. Par ailleurs, d'autres sources privilégient la thèse selon laquelle la qualité douteuse de l'eau consommée lors de la fête serait la cause de l'intoxication alimentaire. Aussi, une commission d'enquête dépêchée par la Direction de la santé et de la population est à pied d'œuvre depuis dimanche dernier, afin de mettre un terme aux spéculations et autres hypothèses sans fondement aucun. F. SENOUSSAOUI