Les victimes de l'intoxication alimentaire survenue, dimanche dernier, à la cité universitaire Mohamed-Seddik-Benyahia, à Constantine, ont quitté l'hôpital d'El-Khroub, ont indiqué hier des sources médicales. Elles étaient 5 parmi 114 hospitalisées à avoir été gardées en observation pendant toute une nuit, en raison de la gravité de leur état. En attendant les résultats des analyses bactériologiques du laboratoire, des sources au fait de l'affaire ont révélé que la crème pâtissière contenue dans les gâteaux servis comme dessert au déjeuner, samedi dernier, est à l'origine de la toxi-infection dont ont été victimes près de 400 personnes dont la plupart étaient des étudiantes résidentes de la cité universitaires Mohamed-Seddik-Benyahia d'El-Khroub, à Constantine. Cependant, un doigt accusateur vise déjà le fournisseur de la cité dont la qualité des produits serait, selon nos sources, sérieusement mise en doute mais que seule une enquête judiciaire pourra confirmer. L'alerte avait, rappelons-le, été donnée vers 7h30, lorsque les étudiantes, ainsi que quelques membres du personnel de la résidence, dont des chauffeurs, ont commencé à manifester les premiers signes d'une intoxication à savoir, des vomissements, des douleurs abdominales, ainsi qu'une forte fièvre. En plus des moyens d'évacuation de la cité en question, la Protection civile, une fois alertée par le responsable de la restauration de la cité U, a mobilisé 5 ambulances, 4 médecins et 25 de ses éléments, dès la mise en place d'un dispositif de crise. En début de matinée, 22 étudiantes recevaient les premiers soins à l'hôpital, alors qu'une cinquantaine d'autres, ont été prises en charge au niveau d'une cellule d'urgence installée dans l'enceinte de la cité universitaire. Rappelons qu'un incident similaire avait été enregistré, au mois de février dernier, à la cité universitaire filles Nehass-Nabil, située dans la ville de Constantine. 402 étudiantes avaient été victimes d'une intoxication collective après avoir consommé du poulet et de la pâtisserie. Une enquête judiciaire a mis en cause le fournisseur de la cité Nehass-Nabil qui a livré des produits non consommables, alors qu'il était déjà sous le coup d'une mesure conservatoire de fermeture de ses locaux situés à la cité Boussouf. Ce dernier, accusé de vendre de produits avariés, a été condamné, ainsi que deux de ses employés, par le tribunal correctionnel de Ziadia, à la peine de 2 ans de prison ferme.