En marge de sa visite dans la wilaya de Ghardaïa, El Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, a animé une conférence débat avec le mouvement associatif impliqué dans la jeunesse et les sports. Le ministre a beaucoup insisté sur la relance du sport scolaire par la mise sur pied de classes sports/études dans les établissements scolaires. C'est, selon lui, le meilleur moyen de récolter à moyen et long terme des résultats positifs par l'éclosion de talents, à l'image de ceux formés dans les années 1970/1980 et qui, dans plusieurs disciplines de haut niveau, ont hissé haut l'emblème national. La stratégie est basée sur la détection de jeunes talents, leur formation et prise en charge. El Hachemi Djiar a exhorté les jeunes à s'organiser à l'intérieur des mouvements associatifs à l'effet de faire entendre leur voix et leurs préoccupations. Pour les encadreurs, 200 cadres ont été recrutés cette année, selon le ministre qui a promis d'affecter un personnel de qualité, mais a insisté que leur lieu de travail reste, en priorité, le terrain et non pas d'être confinés dans des bureaux. Par ailleurs, le ministre a révélé que 1 000 points de rencontres pour les jeunes à travers l'ensemble du territoire sont en train d'être ouverts, et ce en concertation avec les Opgi qui mettent à notre disposition des locaux pour la mise en exécution de 10 projets (ou forums de discussions) dont un sur la drogue et ses méfaits sur la jeunesse. “Notre jeunesse doit être prise en charge et encadrée, nous devons enseigner à nos enfants l'Algérie de la solidarité telle celle qui s'est spontanément mobilisée pour Ghardaïa et non celle de la violence. Il est impératif de ne pas laisser la violence et le hooliganisme gangrener le sport. L'habitude étant une seconde nature, la banalisation est un danger que nous prenons très au sérieux et que nous combattrons avec toute notre énergie.”À propos des objectifs astreints aux disciplines sur la scène internationale, le responsable du secteur a été on ne peut plus clair. “Ce n'est pas, à 6 ou 7 mois d'une grande échéance, comme ce qui s'est passé pour les jeux Olympiques 2008 de Pékin, qu'on commence à s'organiser. Non, encore faut-il que ce soit fait autour de quelques objectifs clairs ! C'est maintenant qu'il faut commencer à préparer 2012. Nous n'avons plus le droit à l'erreur, nous avons le potentiel pour cela et nous n'avons pas le droit de le gaspiller. Le champion du monde du 1500 mètres, Imad Touil, est sorti d'un illustre inconnu village d'El-Oued, c'est dire toutes les potentialités que recèle l'Algérie profonde”, martèle-t-il, avec une pointe d'amertume, comme déçu par les résultats obtenus par la délégation olympique algérienne à Pékin. “Nous avons un schéma directeur pour 2025 et tout le monde est impliqué dans la renaissance du sport algérien. La jeunesse est un atout et non un problème. Il faudrait y investir. L'Algérie a reçu trois dons du ciel : il s'agit de sa jeunesse, de ses terres fertiles et du pétrole, même s'il est éphémère”, conclut-il. L. KACHEMAD