Le chef des négociateurs palestiniens, Ahmad Qoreï, a écarté, hier, dans une conférence animée à Paris, qu'un accord de paix avant la fin de l'année avec Israël soit conclu. L'accord mandaté lors de la conférence d'Annapolis (Etats-Unis) de novembre 2007, lors d'une conférence de presse à Paris. “Je ne veux être ni pessimiste, ni optimiste mais en toute objectivité il n'y aura pas d'accord cette année”, a affirmé le négociateur palestinien en visite à Paris. Avec cette annonce, le président américain George Bush voit ses “espoirs” de paix au Proche-Orient partir en fumée. Après sept ans d'impasse, Palestiniens et Israéliens avaient relancé leurs négociations de paix en grande pompe lors de la conférence d'Annapolis aux Etats-Unis en novembre 2007 avec l'objectif affiché de parvenir à un accord avant la fin du mandat du président George W. Bush, qui quitte la Maison-Blanche en janvier prochain. Mais les négociations, qui portent sur des questions aussi complexes que le sort de Jérusalem, des colonies juives en Cisjordanie occupée, des réfugiés palestiniens et le tracé de frontières, ont été minées par des divergences persistantes. “On a ouvert tous les dossiers difficiles : la terre, les frontières, le statut de Jérusalem, les réfugiés, les colonies, la sécurité, l'eau, la relation entre les deux Etats”, a énuméré M. Qoreï précisant que les Palestiniens voulaient un “accord global et non un cadre d'accord”. “Mais, a-t-il observé, rien n'a été réalisé du côté des Israéliens.” “Au contraire, il y a plus de colonies, plus d'enfermement, plus de check-points et toujours plus de tracasseries”, a-t-il dit. En revanche, selon lui, l'Autorité palestinienne a tenu ses engagements en matière de sécurité. “Nous avons réussi à rétablir la sécurité dans les zones sous contrôle palestinien même s'il reste des choses à faire”, a-t-il dit. Interrogé sur les conséquences d'un éventuel échec de ces négociations, il a répondu que les Palestiniens avaient d'autres options, comme la “résistance afin de réaliser les intérêts du peuple palestinien et non pour aggraver sa situation” ou encore celle d'un “seul Etat” entre Israéliens et Palestiniens, un “Etat démocratique, laïc et non raciste”. DJAZIA SAFTA/AGENCES