Résumé : Yasmine est perplexe. Riad veut lui démontrer qu'elle avait eu tort de s'obstiner à rentrer aussi tôt chez-elle alors qu'elle avait dépassé l'âge d'avoir peur de prendre sa vie en main. 11 iéme partie Riad lui serre la main. - Mais tu feras ce que tu voudras Yasmine. Je ne te force pas à changer. Calmes-toi donc, nous allons bientôt arriver, tu seras chez-toi dans une vingtaine de minutes. Tiens, ouvre la boîte à gants et choisi une cassette, cela détendra l'atmosphère. Yasmine se radoucit. Elle met une cassette de musique classique et se laisse aller sur le repose-tête de son siège. Elle pense à ce qu'elle va raconter chez-elle pour justifier son retard. Pour une fois, elle doit inventer une histoire, et dire à sa mère qu'elle est sortie avec une amie et que cette dernière est tombée en panne. Yasmine n'aime pas le mensonge. Elle juge d'ailleurs ignoble de mentir à ses parents qu'elle a toujours aimés et respectés. Mais une fois n'est pas coutume ; sinon que pourra-t-elle raconter à sa mère ? Sûrement pas la vérité, d'autant plus que cette dernière n'a pas encore digéré le fait qu'elle ait rompu ses fiançailles avec Nacer. Comment pourra-t-elle lui parler de Riad. Que lui raconter sur lui ? Qu'il est jeune, beau, riche… et alors ? Qu'il a des intentions sérieuses, mais qu'il ne veut pas entendre parler de mariage pour l'instant ? Non, sa mère n'acceptera pas cette version réelle des faits. Elle va la sermonner et la traiter de tous les noms. Yasmine n'avait donc aucun choix devant elle que celui d'attendre le moment opportun. Au fond, elle regrettait déjà d'avoir précipité les choses, d'avoir rompu aussi rapidement et aussi sèchement avec Nacer. Quelque chose en elle lui disait que le regret sera amer et long. - Nous voici arrivés en ville. Riad la tire de ses méditations… Elle se redresse et remarque qu'elle était à l'est de son quartier. - Oui… maintenant tu prends cette ruelle et tu t'arrêtes devant le troisième immeuble sur la gauche. Riad s'arrête au bord de l'immeuble indiqué. Il serre le frein à main, mais laisse le moteur en marche. - Te voilà arrivée chez-toi. En un seul morceau ! Yasmine baisse les yeux : - Comprends-moi Riad… Je voulais qu'on passe de bons moments ensemble… mais tu sembles avoir oublié que je ne suis pas habituée à des lieux tels que celui où tu m'a emmenée. - Je sais, je sais, je ne t'en veux pas Yasmine. Une autre fois, tu te sentiras plus à l'aise avec moi. - Mais je suis à l'aise avec toi Riad… Je… Elle s'interrompe, relève la tête et le regarde… Dans la lueur de la petite lampe du véhicule, il lui parut encore plus beau… Un sourire à faire damner une sainte… Elle hésite un moment, puis ouvrit la portière : - On pourra se revoir Yasmine… ce n'est pas la fin du monde. - Oui… bien sûr Riad, on pourra se revoir quand tu voudras. - Quand tu voudras toi. Appelle-moi Yasmine. - Sans faute; je t'appellerai. Bonsoir. - Bonsoir ma puce. Y. H. (À suivre)