RESUME : Riad tente de persuader Yasmine de changer de comportement et de vivre selon les normes qu'il s'est tracées. Il trouve que la vie qu'elle a menée jusqu'à présent est trop monotone. 10iéme partie Il se lève, jette un billet sur la table et met son blouson. À ce moment précis, un homme de forte corpulence s'avance vers eux… - Déjà tu t'en vas, Riad ? - Oui. Mademoiselle veut rentrer. - Ah ! Et pourquoi donc, l'endroit ne lui plaît pas ? Il n'est pas de son niveau ? Yasmine rougit et balbutie : - Non, Monsieur, ce n'est pas cela. Je suis juste un peu fatiguée ce soir. - Ah ! je comprends, demain peut-être que ça ira mieux. Je me présente, Kamel G. le gérant. Riad sourit. - Tu ne m'as même pas laissé le temps de passer aux choses sérieuses. Tu me devances toujours, Kamel. - Comme à chaque fois devant tout ce qui est beau. Puis, s'adressant à Yasmine : - Et toi, tu t'appelles ? - Elle, c'est Yasmine, le coupe Riad. Je vais la raccompagner et à mon retour, nous verrons ce qu'il y a lieu de faire pour la prochaine livraison. - Ah ! oui, j'ai oublié de t'en parler. Au fait, Mustapha m'a contacté, il y a du nouveau. - Parfait. Nous en rediscuterons, Kamel. Yasmine suivit Riad et ils sortirent de l'auberge. La nuit était déjà tombée et Yasmine fut gagnée par l'inquiétude. Sa famille doit être dans tous ses états, elle aurait dû appeler chez elle pour les prévenir qu'elle va rentrer un peu en retard, mais en vérité, elle ne pensait pas tarder autant. Cela lui apprendra de ne pas être prévoyante. À l'entrée du parking, elle rencontre des jeunes filles – des adolescentes à peine sorties de l'enfance – qui rigolaient à gorge déployée. Deux jeunes les accompagnaient et l'un d'entre eux était en train de raconter des blagues qu'elle jugeât obscènes et trop vulgaires pour être racontées à des filles de cet âge. Riad cherche ses clefs et ouvre les portières ; elle s'engouffre dans le véhicule en frissonnant. La nuit s'annonçait fraîche. - On est mieux à l'intérieur, n'est ce pas ? dit Riad pour rompre le silence. - Oui, je pensais… Elle se tût et Riad enchaîne : - …qu'on allait rentrer plus tôt. - Oui. - Pour une fois, Yasmine, tu ne trouves pas ridicule qu'une fille de ton âge prenne les choses de cette manière ? - Non, Riad… non, je crois que j'ai bien dépassé les limites aujourd'hui. - Tu n'as rien dépassé. Mais comme tu n'es pas encore habituée aux changements… - Mais je ne veux pas changer. je veux mener ma vie telle que je l'ai toujours menée. (À suivre) Y. H.