La section Cnes de l'USTHB est loin de partager l'optimisme de l'administration qui veut, coûte que coûte, organiser les examens de fin d'année. Pour le syndicat, le report au mois de septembre est indispensable, car les étudiants comme leurs enseignants, psychologiquement, ne sont pas en état de composer. “Comment prétendre organiser des examens quand 12 000 étudiants sur 18 000 sont sinistrés”, nous a déclaré, hier, un membre du CNES qui nous a également indiqué qu'une soixantaine d'enseignants sont plus ou moins affectés par le séisme. D'ailleurs, nous a encore ajouté notre interlocuteur, une pétition déjà signée par 5 000 étudiants appelle au renvoi des examens de façon “à permettre aux étudiants, qui ont perdu des parents, de faire le deuil”. Les responsables du CNES mettent l'accent, également, dans leur argumentaire, sur les scènes de panique qui pourraient se produire dans les “amphi” au moment des répliques, si jamais les examens sont maintenus. Dans une déclaration, le CNES-USTHB rappelle d'abord “que l'université de Bab-Ezzouar n'a pas échappé à cette catastrophe qui lui a fait subir des dommages importants. Une expertise est en cours pour déterminer l'ampleur exacte des dégâts. Certains bâtiments sont d'ores et déjà fermés”. Une raison pour laquelle le CNES considère que le report est indispensable au vu de “l'état de dangerosité de certains bâtiments, du nombre d'étudiants et d'enseignants sinistrés, de l'état psychologique des enseignants et surtout des étudiants éprouvés par le drame, la répétition des séismes et les nuits passées à la belle étoile”. N. S.