Malaise n Ayant interrompu leurs vacances et regagné les campus après s'être préparés pour les examens, les 200 000 étudiants vivent désormais une période d'attente et d'incertitude. «Il n'y a pas d'examens à l'Usthb pour aujourd'hui comme l'ont rapporté certains journaux ce matin. Plusieurs enseignants n'ont pas encore repris et d'autres poursuivent la grève. Pour le moment, aucune date n'est encore fixée pour la tenue des épreuves de fin d'année pour l'exercice 2005-2006. Ce sera dans quelques jours…», nous a affirmé ce matin Farid Cherbal, coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) au niveau du Centre et enseignant à l'Usthb. La levée des poursuites judiciaires contre notre interlocuteur et ses deux collègues Mustapha Mechab et Bessila Khaled constitue l'une des revendications à l'origine de la décision prise par «l'aile gréviste» du syndicat relative à la poursuite du débrayage entamé, rappelons-le, le 13 mai 2006. Les étudiants, pour leur part, ne savent plus à quel saint se vouer. Hier, samedi, un nombre important d'entre eux s'est présenté à l'Usthb pour s'enquérir des dates des examens, mais rien ne lui a été signifié. Après avoir passé des vacances «perturbées et sans repos» en raison des examens manqués à la fin de l'année dernière à cause de la grève, les étudiants sont également confrontés aux problèmes de transport, d'hébergement et de restauration, sachant que le transport universitaire n'a repris que ce matin avec un service minimum et la quasi-totalité des résidences universitaires demeurent fermées. Pour sa part, le chargé de l'organique au niveau du même syndicat, Fouad Djemai, nous a affirmé que les examens de rattrapage concernant les établissements qui n'ont pas été touchés par la grève se dérouleront dans «de bonnes conditions et les préparations de ces épreuves se poursuivent dans la sérénité». Revenant sur l'université d'été organisée par le syndicat, hier et qui sera clôturée aujourd'hui à Tipaza, M. Djemai estime que la réunion était une opportunité pour débattre l'ensemble des questions relatives à l'université ainsi que les revendications socioprofessionnelles des enseignants. La section syndicale de l'Usthb était représentée, ajoute notre interlocuteur, «symboliquement» par deux enseignants qui n'ont assisté qu'à l'ouverture des travaux. «Ils ont été invités au même titre que les autres sections syndicales car le Cnes ne reconnaît pas l'existence de ladite aile gréviste et compte renforcer ses rangs pour satisfaire nos revendications et contribuer à la modernisation de l'université algérienne», a-t-il, en outre, précisé. Le Cnes se réunira, demain, en conseil national ordinaire pour l'évaluation de la situation et la préparation de son congrès national prévu au courant du premier trimestre de l'année 2007.