Plusieurs sections de ce syndicat demandent le report du congrès national. A moins d'une semaine de la tenue du congrès national du Cnes (Conseil national des enseignants du supérieur), plusieurs sections de ce syndicat en demandent d'ores et déjà le report. Cette rencontre, qui se tiendra durant les journées des 25, 26 et 27 du mois en cours selon ces sections, ne va que creuser encore davantage le fossé existant déjà au sein du syndicat. Pour ces sections, dont celles de l'Usthb (Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene de Bab Ezzouar), l'Usto (Université des sciences et de la technologie d'Oran), les sections des universités de Sidi Bel Abbès, de Boumerdès, de Ouargla, l'organisation du congrès national, alors qu'un désaccord flagrant règne au sein du syndicat, ne conduira qu'à la dispersion des rangs. Rappelons que le différend opposant le bureau national du Cnes à la coordination nationale, est né avant le 11 mai 2006, soit à la veille de l'entame du mouvement de débrayage auquel a appelé le Cnes. A cette époque, le Conseil national des enseignants du supérieur était divisé entre les partisans et les opposants à une grève nationale. A ce jour, les choses n'ont de cesse de s'envenimer. Dans une série de communiqués parvenus hier à notre rédaction, les différentes sections du Cnes appellent au report du congrès national. Selon les porte-parole de ces sections: «La situation actuelle du syndicat ne permet pas de tenir un congrès unificateur et crédible et son report devient une nécessité vitale». Aussi, dans une déclaration, les différentes sections du Cnes de l'Ouest, s'interrogent sur les raisons ayant poussé le coordinateur national du Conseil national des enseignants du supérieur, M.Boukaroura, à organiser l'assemblée générale à Annaba. Il faut rappeler dans ce contexte, que l'assemblée en question a été organisée le 14 mars dernier à Annaba. Plus de 28 sections y ont pris part. M.Boukaroura était inscrit aux abonnés absents lorsque nous avons essayé de le contacter pour avoir plus de détails sur la gestion. Ce dernier, faut-il le souligner, n'a de cesse d'appeler les différentes sections du syndicat des enseignants du supérieur, ayant opté pour le mouvement de débrayage, à venir se mettre à la table du dialogue et trouver ainsi la solution aux problèmes que rencontre ces derniers temps le Cnes. Néanmoins, sur le terrain, il n'y a rien de cela. Les principaux animateurs de la coordination nationale des sections du Cnes affirment n'avoir rien reçu d'officiel de la part du bureau national. Pis encore, certaines sections, à l'instar de celle de l'université de Boumerdès, affirment que la direction nationale du Cnes «refuse de réintégrer les trois sections suspendues de manière opaque, malgré la décision du Conseil d'Etat ne considérant pas la grève comme illégale». Ainsi, le Conseil national des enseignants risque de se voir déchiré et ses rangs dispersés.