Elle sera présentée à l'Exécutif au mois de décembre prochain. “Une économie qui se respecte est une économie dotée de normes. Des normes de gestion, des normes de législation, etc. d'où l'impératif de mettre en place un code de bonne gouvernance aux entreprises qui imposent une ligne de conduite qui hausse le niveau de l'économie nationale”. C'est ce qu'a déclaré hier à Liberté, Mustapha Benbada, le ministre de la Petite et Moyenne entreprise (PME) et de la Petite et Moyenne industrie (PMI). Ce code de bonne gouvernance qui est en fait un “code de déontologie” est une initiative d'un groupe multidisciplinaire, dira le ministre. Il s'agit d'une initiative privée. Elle émane d'un groupe de travail constitué d'associations professionnelles et d'experts dans plusieurs domaines à l'image de la finance et des banques qui travaillent sur un code de bonne conduite des entreprises. Dans les faits, ce code a pour finalité d'imposer “une transparence dans les relations intra-entreprises et des relations entre l'entreprise et son environnement économique”, note le membre du gouvernement Ouyahia. Par environnement intra-entreprises, cela veut dire “une entreprise qui travaille selon des procédures normales, c'est-à-dire où les assemblées générales, les conseils d'administration fonctionnent normalement”, note le ministre avant de préciser qu'il s'agit “d'établir des relations claires, transparentes et respectables au sein même d'une entreprise où chacun connaît ses propres tâches et missions ainsi que ses obligations”. Plus précis, le ministre parle d'une professionnalisation des relations d'entreprise où il est question d'une “professionnalisation de l'acte de management”. S'agissant de la relation de l'entreprise avec son environnement tant “institutionnel, technologique, financier et autres”, il est question “d'un recours aux normes et au modèle opératoire”. Cette initiative s'explique par le constat fait sur terrain. “Il y a très peu de recours aux normes et nous nous trouvons dans une véritable anarchie en la matière.” L'institution de ce code de bonne gouvernance n'est qu'un infime élément dans la “feuille de route” pour le développement de la petite et moyenne entreprise qui sera présentée durant le mois de décembre prochain, note Mustapha Benbada. Un autre élément des plus importants, explique-t-il, figure dans l'agenda de son département à ce sujet : il s'agit de la simplification des procédures inhérentes aux PME PMI. Sur cette question, il notera qu'il s'agit d'une “simplification dans plusieurs domaines à l'image des aspects liés à l'enregistrement bancaire, fiscal, aux marchés, aux délais d'enregistrement…” Dans ce cadre, le ministre expliquera qu'en sus de ces recommandations, d'autres sont consignées dans un projet de plate-forme pour l'élaboration de ce plan d'action pour le développement de la PME au cours du quinquennal 2009-2013. L'amélioration des services de soutien aux PME, le développement des réseaux de partenariat et des systèmes d'informations au profit de ces entreprises ainsi que l'amélioration de leurs compétences, figurent également parmi les objectifs du plan d'action. S'agissant des résultats escomptés par l'application du plan de développement, M. Benbada a indiqué que son département tend à la création d'un tissu de PME “dense” et “compétitif” dans un marché de plus en plus concurrentiel, et la réduction du taux de mortalité de ces entreprises. Pour lui, la réduction du poids croissant de l'économie informelle et l'instauration d'un système de transparence et d'assainissement des pratiques du secteur privé sont également un des résultats attendus au terme de l'application de ce plan d'action. NADIA MELLAL B.