L'ex-directeur du Holding Est et Sud-Est, B. C., a été condamné, hier, par le tribunal de Annaba, à une peine de 5 ans de prison ferme, pour le chef d'accusation de dilapidation de deniers publics, utilisation de deniers publics à des fins personnelles et au profit de tiers et enrichissement illicite. Ses complices, au nombre de 15, ont, quant à eux, écopé de peines allant de 2 à 3 ans de prison ferme, pour complicité de dilapidation, selon l'arrêt de renvoi. Les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire avant d'être traduits devant le tribunal de Annaba, pour détournement de plus de 16 milliards de centimes au Holding de l'Est et Sud-Est. La genèse de l'affaire remonte au 12 juin de l'année 2006. Au cours d'une enquête déclenchée sur ordre du procureur général, les éléments de la brigade économique de la police judiciaire de la wilaya de Annaba ont mis à jour plusieurs dépassements commis par B. C., ancien directeur de la Holding Est et Sud-Est. Il a été accusé de gestion “unilatérale” de cette entité qui, faut-il le souligner, regroupe 110 entreprises disséminées à travers 23 wilayas du pays. Alors que le règlement préconise une gestion commune par tous les membres de la Holding. La brigade économique de la police judiciaire a, ainsi, découvert, lors des investigations, que le directeur en question a procédé, illégalement, à la liquidation d'une centaine d'entreprises avec équipements compris. L'arrêt de renvoi révèle, en outre, que le principal accusé dans cette affaire, s'est enrichi de façon fulgurante et ne l'a, aucunement, caché puisqu'il s'est offert plusieurs appartements et villas à Annaba, Boumerdès et Khenchela où dans cette dernière, il a acheté une somptueuse villa d'une superficie de 1 300 m2, située dans le quartier Babar. Parmi les 15 autres mis en cause, figure une femme répondant aux initiales de A. B. Cette dernière a été accusée de malversations. Elle a, par ailleurs, profité de ses relations avec le directeur pour effectuer des transactions à son profit, exercice d'un commerce autre que celui stipulé sur son registre, et exploitation de registres de commerce ne lui appartenant pas. Hafiza M.