La Chine a mis en garde hier la France sur l'impact négatif qu'aura, selon elle, la prochaine rencontre entre le président Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama sur les relations franco-chinoises. "Les relations entre la France et la Chine et entre l'Europe et la Chine se sont améliorées et se développent bien, cela a été obtenu non sans efforts et mérite d'être préservé”, a souligné le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Qin Gang, interrogé sur la rencontre prévue en Pologne, le 6 décembre, entre le numéro un français et président en exercice de l'Union européenne et le chef spirituel des Tibétains. "Nous appelons la France à considérer les intérêts généraux, à préserver le principe d'une seule Chine, à respecter ses engagements, à prendre en considération les inquiétudes chinoises et à gérer correctement ce problème pour promouvoir le développement stable des relations sino-françaises et sino-européennes", a-t-il ajouté, dans un communiqué, en référence à la rencontre, dans une formulation traditionnellement utilisée par la diplomatie chinoise pour mettre en garde contre une dégradation des relations bilatérales. Dans son texte, M. Qin rappelle également l'opposition ferme de la Chine à "toute sorte de contact" entre des dirigeants étrangers et le prix Nobel de la paix 1989, qu'elle considère comme un "sécessionniste". R. I./Agences