Parmi les résultats de la rencontre d'affaires, la signature d'un mémorandum d'entente entre le forum des chefs d'entreprise et l'Union industrielle argentine. “Le code des investissements, il n y a qu'un seul. Il n'a pas été changé et ne sera pas modifié.” C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre de l'industrie et de la promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, à l'ouverture d'une rencontre sur les opportunités de commerce, d'affaires et d'investissement entre l'Algérie et l'Argentine, organisée à l'hôtel Sheraton d'Alger. Le ministre estime que cette politique, d'investissement “est payante”. Pour preuve, relève-t-il, le nombre de déclarations d'intention d'investissement pendant les dernières années a été multiplié par deux. Une grande partie des intentions d'investissement émane des investisseurs nationaux, “peut-être pas dans les secteurs” que le gouvernement souhaite. “Il est inimaginable que je puisse faire une politique différente de celle du chef de l'Etat”, tient à préciser le ministre, en réponse à ceux qui l'accusent de faire “une politique différente de celle du président”. M. Temmar explique que le gouvernement “a appris à mieux travailler avec les investisseurs internationaux, et donc a décidé d'organiser et de préserver tout ce qui est intérêt national, dans le cadre des rapports avec les investisseurs”. “Sur ce plan, le président a été très clair. Et mon travail est de mettre en application les décisions du président, qui consistent à dire que les intérêts de la nation doivent être explicités et défendus”, souligne le ministre. Les équipes de négociation avec les investisseurs “seront extrêmement vigilantes”, notamment dans les secteurs qui font appel aux hydrocarbures. Le ministre, estime que “l'Algérie doit s'armer elle-même pour pouvoir relancer la croissance économique et l'appareil de production”. Evoquant, dans ce cadre, la stratégie industrielle, le ministre rassure tout le monde”, en indiquant que “ce travail se fait d'une manière approfondie et se termine”. M. Temmar note que le secteur privé n'est pas présent dans les industries sidérurgique, électrique, mécanique… L'Etat dans ces secteurs occupe 90%. “Très peu d'investisseurs internationaux et nationaux nous ont approchés. Quoique aujourd'hui des négociations soient en cours avec des investisseurs internationaux dans la sidérurgie et la mécanique”, explique le ministre. Du coup, l'Etat a décidé de recréer les entreprises publiques qui vont ainsi reprendre les activités, telles que le médicament, la pétrochimie, l'aluminium, la sidérurgie, les engrais... Le ministre souligne que le capital des grandes entreprises, qui seront créées, sera ouvert à une participation minoritaire et que même la gestion pourrait être confiée au partenaire. M. Temmar indique que la politique de privatisation “se poursuit normalement”. “Nous ne sommes pas pressés, nous marchons à notre rythme”, affirme le ministre. “Ce n'est pas une politique du ministre, mais celle du gouvernement. Il n'est pas question de dire que le ministre Temmar conduit une politique de privatisation à lui en dehors du gouvernement. Cela n'existe pas. Ce sont des histoires”, insiste-t-il. Le ministre annonce, par ailleurs, qu'un programme de mise à niveau de l'entreprise privée sera incessamment présenté au gouvernement. Le président du forum des chefs d'entreprise relève que l'examen de l'état des relations économiques et commerciales entre les deux pays “porte à penser que les potentialités économiques respectives ne sont pas encore suffisamment exploitées”. Sur le plan commercial, le volume total des échanges commerciaux entre les deux pays, en 2007, n'atteint pas un milliard de dollars US ; plus précisément, il se situait à 975 millions de dollars, composé de 880 millions de dollars d'importations algériennes d'Argentine et de 95 millions de dollars d'exportations. Le forum des chefs d'entreprise et l'Union industrielle Argentine ont, par ailleurs, signé un mémorandum d'entente, pour favoriser l'établissement d'un contact direct et permanent entre les entreprises argentines et les entreprises algériennes. Meziane Rabhi