Selon le premier responsable du secteur, le dossier des salaires impayés est quasiment réglé. Une bonne partie des travailleurs a perçu une part de son dû. Sur 27 000 dossiers concernés par les salaires impayés, 25 000 ont été assainis. C'est ce qu'a affirmé hier le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, en marge des débats à l'APN sur le programme du gouvernement. “Une bonne partie des travailleurs a perçu une partie de ses salaires. J'ai vérifié les chiffres ce matin (hier matin, ndlr)”, souligne le ministre en réponse la source de l'UGTA qui accuse, à travers la presse, les Sociétés de gestion de participation de l'Etat (SGP) de blocage. “La plupart des situations ont été régularisées comme convenu et conformément aux décisions du gouvernement. On ne peut dire que rien n'a été fait. Nous sommes en train de suivre les choses au niveau de chaque wilaya, grâce à la réforme introduite dans l'inspection du travail qui fait qu'aujourd'hui, il y a un inspecteur dans chaque wilaya, ce qui facilite le travail de suivi et du contrôle des décisions qui concerne le monde du travail”. Cette régularisation a eu lieu suite à une réunion entre les ministères du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité social, et de la Participation et de l'Industrie et de la Promotion des investissements, et de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Plus de 132 entreprises économiques sont concernés. Le ministre a rappelé, à ce propos, que le problème du règlement des salaires impayés s'est posé pour la première fois en 2001, année durant laquelle le gouvernement a dégagé une enveloppe financière de 7 milliards de DA. Le ministre a, par ailleurs, annoncé que le nouveau code du travail entrera en application fin 2008. Concernant la décision prise récemment par MittaI Steel de faire des vendredi et samedi les jours de repos hebdomadaire, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale la juge conforme à la réglementation. “C'est un faux problème. C'est une décision légale. La journée qu'il ne faut pas toucher et reconnue par la réglementation en tant que journée de repos hebdomadaire est vendredi. Au dehors du vendredi, les entreprises peuvent s'organiser comme elles le souhaitent. Il y a des secteurs qui aujourd'hui ne travaillent pas les vendredi et samedi. La législation algérienne dans ce domaine est flexible et nous n'allons pas la changer”, précise M. Tayeb Louh. Pour rappel, Mittal Steel Annaba avait informé, par le biais d'un placard publicitaire publié dans la presse, les institutions et organismes à caractère administratif ou social, ses clients, ses fournisseurs et l'ensemble de ses partenaires de sa décision de faire des vendredi et samedi les jours de repos hebdomadaire. Le Forum des chef d'entreprise avait applaudi cette décision. “Ce que vient de prendre comme initiative Mittal Steel nous fait plaisir”, souligne M. Réda Hamiani, lors d'une conférence de presse. Le Forum des chefs d'entreprise “réagira très rapidement” sur cette question, “après avoir consulté ses membres”. L'idée sera proposée aux entreprises membres du forum, de suivre l'exemple de Mittal Steel. “Nous ne pouvons pas prendre la décision à leur place”, précise le président du FCE. Pour autant, la problématique du week-end en vigueur en Algérie a toujours été au centre des préoccupations soulevées par le Forum des chefs d'entreprise depuis sa création, estimant que l'organisation actuelle du travail, en Algérie, dans sa relation avec l'étranger n'est pas efficiente. “On ne peut accepter l'idée que les échanges, en majorité, organisés avec les pays de la zone nord, et restreindre à trois jours la semaine de travail. C'est un non-sens”, estime M. Réda Hamiani qui rappelle le souhait du Forum des chefs d'entreprise de voir le repos hebdomadaire réaménagé. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale en précisant que vendredi est la seule journée reconnue par la loi comme étant la journée de repos hebdomadaire renvoie la balle aux entreprises. Meziane Rabhi