Il va y avoir sûrement des désagréments sur l'axe du lieu-dit Kaouch du village de Chéraga d‘où s'élancera la goudronneuse sur une distance de 250 ml. Certes, c'est si peu de chose comparé à ce qui était attendu du maire du hameau, mais c'est toujours ça de gagné, sinon d'acquis au confort du contribuable qui s'évalue au mètre linéaire. Plus loin et à quelques crevasses de là et une basse-cour de nids-de-poule, il y a l'autre tronçon noté au marqueur sur le périple de la bitumeuse qui s'élancera de Chéraga jusqu'au cimetière du centre du domaine de Bouchaoui où reposent du sommeil du juste les anciens fellahs qui ont donné l'inégalable saveur aux vignobles de l'exploitation de l'exploiteur Borgeaud, Là et pareil au tout nouveau concept de dédoublement du trottoir de Souidani Boudjemaâ de la localité, il n'y a en réalité qu'un moelleux bourbier qui se métamorphose dès les premiers rayons de soleil en un épais nuage de poussière, qui nous rappelle au récit du désespoir de la dame de Barbe bleue qui s'écriait de temps à autre : Anne, ma soeur Anne ne vois-tu rien venir et où sa dame de compagnie répondit du haut de la tour : Je ne vois rien, que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie… à l'horizon. De l'herbe ? Allons donc et trêve de rêverie, puisqu'ici au bourg de Chéraga ou ailleurs, il n'y en a que pour la voirie. Nazim Djebahi