Selon une étude de la mission économique, le montant total des projets suivis au courant de 2007 par les entreprises françaises avoisinerait les 15 milliards d'euros. UBIFrance (Agence française pour le développement international des entreprises) et la mission économique de l'ambassade de France, en collaboration avec la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) et le Forum des chefs d'entreprises (FCE), organisent du 29 novembre au 1er décembre 2008 à l'hôtel Sheraton (Alger), les Journées technologiques françaises 2008 (JFT), “Savoir-faire et partenariats franco-algériens”. Après la Pologne, le Koweït et l'Arabie Saoudite, l'Algérie a été retenue pour accueillir les “Journées technologiques françaises”. Pourquoi l'Algérie en 2008 ? Les organisateurs, dans la note de présentation de la rencontre, expliquent que “depuis plusieurs années, l'Algérie bénéficie d'une conjoncture économique très favorable et s'est lancée dans un vaste programme d'investissement pour développer et moderniser les grandes infrastructures du pays”, relevant que le produit intérieur brut de 135 milliards de dollars en 2007 place l'Algérie à la seconde place derrière l'Afrique du Sud sur le continent et au premier rang au Maghreb. L'aisance financière (60 milliards de dollars d'exportations et 113 milliards de réserves de change) a permis le lancement d'un vaste programme d'investissement (180 milliards de dollars sur 5 ans) bénéficiant à tous les secteurs : agriculture et agroalimentaire, routes et autoroutes, ferroviaire et transports urbains, centrales électriques, traitement des eaux (barrages, usines de dessalement…) Les JTF, ce sont à la fois un espace d'exposition regroupant grands groupes et PME françaises autour de quatre secteurs stratégiques pour l'Algérie : énergie hors hydrocarbures, environnement, transport et TIC. On annonce la participation d'Aéroports de Paris, d'Air France, Alcatel-Lucent, Alstom, APC by Schneider Electric, CAP Energies, Eads Defence & Security (DS), Keolis, Société Générale, Suez Environnement, Thalès… Des tables rondes axées sur trois thèmes porteurs : gestion de projets, transfert de savoir-faire et technologie, schémas innovants de partenariats, des rendez-vous individuels ciblés avec des décideurs publics et privés algériens. Les organisateurs soulignent que l'Algérie est un partenaire stratégique pour la France. “La France reste le premier fournisseur de l'Algérie et est le premier investisseur hors hydrocarbures dans le pays”, lit-on dans le document. Le nombre des entreprises françaises implantées est supérieur à 250, employant près de 30 000 personnes, relèvent les organisateurs. Les perspectives d'évolution du marché sont particulièrement prometteuses : forte de ses recettes pétrolières et gazières, de l'élimination de sa dette extérieure, de réserves de change qui couvrent plus de 3 ans d'importation. L'économie algérienne s'ouvre et les projets d'infrastructures abondent, ainsi que des projets de privatisation ou d'investissement en greenfield, avec notamment l'arrivée de nouveaux investisseurs en provenance des pays arabes (Egypte et pays du Golfe principalement). Les secteurs les plus porteurs, outre l'énergie, sont les transports urbains, les chemins de fer, l'aéronautique, le BTP, l'eau, ainsi que les technologies de l'information et de la communication. Selon une étude de la mission économique, le montant total des projets suivis au courant de 2007 par les entreprises françaises avoisinerait les 15 milliards d'euros. M. R.