Attentats de Riyad Vingt-cinq suspects arrêtés Les services de sécurité saoudiens ont arrêté 25 personnes soupçonnées d'implication dans le triple attentat suicide de Riyad le 12 mai, qui a fait 35 tués dont neuf kamikazes, a indiqué le ministre de l'Intérieur Nayef ben Abdel Aziz dans des déclarations publiées hier. “Jusqu'à présent, nous avons arrêté 25 personnes et d'autres suspects sont toujours recherchés. Des progrès ont été enregistrés dans l'enquête, mais nous avons encore besoin de temps pour l'achever”, a déclaré le prince Nayef au quotidien saoudien Okaz. Selon lui, les investigations se poursuivent pour établir si les 25 personnes appréhendées sont toutes impliquées dans les trois attentats suicide à la voiture piégée qui ont visé des complexes résidentiels, habités principalement par des étrangers dans la capitale saoudienne. Parmi les personnes encore recherchées figurent 10 membres d'une cellule de 19 personnes liées au réseau terroriste Al-Qaïda d'Oussama ben Laden, découverte quelques jours avant les attaques de Riyad, a encore dit le prince Nayef. Le cerveau présumé des attentats, Ali Abdelrahmane Al-Ghamdi, dont l'arrestation avait été annoncée par la presse saoudienne dans des raids menés par la police la semaine dernière à Médine, est également toujours en fuite, selon lui. Le prince Nayef a réaffirmé qu'Al-Qaïda était derrière les attentats de Ryad et que d'autres groupes, qu'il n'a pas nommés, pourraient l'avoir aidée dans cette opération. Selon lui, l'Iran, qui a fait état de la détention de plusieurs membres présumés d'Al-Qaïda, n'a extradé aucun d'eux en Arabie Saoudite. Les autorités iraniennes avaient indiqué que ces suspects avaient été arrêtés après les attentats de Riyad et n'étaient donc pas liés à ces attaques. ETATS-UNIS 13 000 Arabes et musulmans menacés d'expulsion Plus de 13 000 musulmans et Arabes présents sur le sol des Etats-Unis sont considérés comme des immigrants illégaux et sont menacés d'expulsion, écrit le New York Times dans son édition d'hier. Le départ de ces 13 000 ressortissants représenterait la plus grosse vague d'expulsions d'Arabes et musulmans des Etats-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001, à la suite desquels l'administration américaine avait renforcé les contrôles des étrangers présents sur son sol. Obligation était faite aux ressortissants mâles de 25 Etats musulmans et arabes de s'enregistrer auprès des services d'immigration entre décembre et avril derniers, rappelle le journal. Des 82 000 personnes qui ont fait la démarche d'enregistrement, plus de 13 000 se sont avérées être des immigrants illégaux. Sur ce total, seuls 11 sont pourtant soupçonnés de liens avec le terrorisme, ajoute le New York Times. “Le gouvernement est en train de s'attaquer de manière très agressive à certaines nationalités pour renforcer la loi sur l'immigration”, a dénoncé Lucas Guttentag, un responsable de l'American Civil Liberties Union (ACLU), organisation de défense des droits civiques américaine. “Une violation identique des règles par un Mexicain, par exemple, ne serait pas réprimée de la même façon”, a ajouté le responsable, cité par le journal. Un rapport du contrôleur général du département de la Justice publié cette semaine a dénoncé le caractère abusif de l'incarcération et de l'interrogatoire de près de 800 immigrants clandestins après les attentats du 11 septembre 2001. L'Attorney général (ministre de la Justice) américain John Ashcroft est à l'origine d'un ensemble de lois antiterroristes, regroupées sous l'intitulé “Patriot Act”, voté en octobre 2001 par le Congrès et qui a été sévèrement critiqué par les défenseurs des libertés individuelles.