“Sa réapparition a été décelée en maints endroits du bassin maraîcher de la wilaya et à travers certaines autres aires maraîchères de la région !'', prévient depuis quelques jours un bulletin d'alerte spécial de la station régionale de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV), diffusé quotidiennement sur les ondes de Radio Mostaganem. Chez les techniciens de la protection des végétaux, l'alerte est au rouge. On prodigue conseils et instructions techniques, mais les caprices du climat semblent s'en ficher éperdument ! En ayant pris, cette fois-ci les devants, on ne manifeste pas d'angoisse chez les producteurs de pomme de terre, mais mieux vaut être prudent pour échapper au risque d'un nouvel échec. La débâcle, voire la ruine, des récentes saisons passées, ayant érigé la “mémorable” crise de la pomme de terre en véritable affaire d'Etat, demeure tout aussi vivace dans les esprits. Aussi s'attèle-t-on à inviter les agriculteurs à traiter leurs champs de pomme de terre avec le produit approprié afin de préserver les récoltes de cette redoutable maladie cryptogamique. Selon les spécialistes de la protection des végétaux, ce fléau véritable est favorisé par les changements climatiques, très fréquents en cette période, alliant température et hygrométrie hautes et optimales, pour rendre les plantes particulièrement réfractaires à ce champignon. Cette maladie survient alors que les fellahs de la wilaya s'attendaient à une récolte record, ou du moins fort bonne, après les fortes chutes de pluie enregistrées durant le mois d'octobre. D'autant plus que la plupart d'entre eux n'ont pas souscrit d'assurance pour leur production. Nombreux sont les “patatiers” à avoir préféré anticiper l'arrachage et la mise sur le marché de leur produit agricole. M. O. T.