En dépit de la réalisation d'un centre d'enfouissement technique (CET), qui a coûté pas moins de 33 milliards de centimes, dans la commune de Ksar El-Hirane, les mesures de délocalisation de la décharge sauvage tardent à venir. La décharge sauvage située à proximité de la zone urbaine et ses conséquences fâcheuses qui polluent l'environnement des citoyens de la localité de Lekhneg, wilaya de Laghouat, ne semblent pas être la priorité des autorités publiques. En dépit de la réalisation d'un centre d'enfouissement technique (CET) dans la commune de Ksar El-Hirane, les mesures de délocalisation de la décharge sauvage tardent à venir. Un CET qui a englouti, selon nos sources, pas moins de 33 milliards de centimes. Pourtant, des années sont passées depuis la mise en application de la loi 01-19 de 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets, fixant les modalités de prévention, de réduction de la production nocive des déchets à la source, l'organisation du tri des déchets, de la collecte, du traitement, de la valorisation des déchets et enfin, le volet relatif à l'information et la sensibilisation des citoyens pour plus de prévention. En traversant la ville de Lekhneg, l'automobiliste sensibilisé aux questions environnementales est pris d'inquiétude. En effet, occupant une surface de pas moins d'un hectare, l'amoncellement à l'air libre de centaines de quintaux de déchets ménagers et spéciaux a de quoi susciter des interrogations sur le sort de la santé publique. Ajouté à cela, le désastre écologique certain aux conséquences incalculables. Les citoyens de cette localité se plaignent de la dégradation continue de leur cadre de vie en raison de la fumée et des odeurs nauséabondes qui envahissent leurs habitations et leurs champs le long de l'année. L'odeur est tellement forte qu'il arrive à beaucoup d'entre eux de ne pas manger le soir. Pour les plus proches de la décharge, ils ne peuvent ni ouvrir les fenêtres ni rester longtemps dehors. Pis, à ce jour, aucune étude ne semble être menée dans cette contrée pour évaluer le degré de pollution atteint. En attendant sa délocalisation, les familles qui subissent cet état de fait souhaiteraient voir les pouvoirs publics entreprendre une enquête dont les objectifs serait d'identifier les dangers et d'évaluer l'impact immédiat des fumés toxiques sur la santé publique. Une étude des gaz et des éléments chimiques composant les nuages de fumée dégagée par la combustion des déchets “dévoilera certainement le nombre inquiétant des maladies respiratoires chroniques”, nous confie un citoyen au fait des risques encourus dans de pareilles pollutions. Parmi les symptômes dont souffrent plusieurs habitants de la localité, on y trouve principalement la céphalée et les signes d'irritation oculaire et des voies aériennes, nous confie un père de famille. BOUHAMAM Arezki