De nombreux candidats d'adjoints d'éducation ayant passé le concours organisé dernièrement par la direction de l'éducation se sont présentés à notre bureau pour exprimer leur désapprobation suite à la décision prise par la direction de l'éducation de leur faire signer des documents écrits par lesquels ils s'engagent à se désister de leur poste en cas où il s'avère disposer d'autres diplômes que la 3e AS exigée pour ce poste . “Nous avons fourni un dossier complet tel qu' exigé par l'article 75 de l'ordonnance 06-03 du 15 juillet 2006 mais aussi par l'article 79 du nouveau statut particulier paru au Journal officiel N°59 du 12 octobre 2008” affirment ces candidats qui reconnaissent posséder un diplôme supérieur à la 3e AS et certains sont des bacheliers. Ils disent avoir fourni le certificat de 3e AS conformément aux textes. “Mais l'administration nous a invités à signer des engagements et des déclarations sur l'honneur nous obligeant à mentir sur nos niveaux et nos diplômes”, arguent-ils. Dans le document qui leur a été soumis par la direction de l'éducation, ces candidats sont obligés d'attester ne pas disposer d'un niveau de baccalauréat et plus. “J'accepte toutes les conséquences qui en découlent en cas de fausse déclaration, y compris le licenciement de mon poste”, précise le document. Nos interlocuteurs disent qu'aucune autre wilaya du pays n'a vécu une telle situation. “C'est une mesure prise uniquement au niveau de la wilaya de Boumerdès”. soutiennent-ils. Contactés par nos soins les services de la wilaya ont affirmé que le concours est réellement destiné aux élèves de 3e AS et non pour des bacheliers ou licenciés, ajoutant que de nombreux élèves de 3e AS ont eux aussi fait des réclamations et ont parlé de “compétition déloyale” au sujet des candidats bacheliers venus leur disputer les quelques postes proposés. Selon des responsables de la wilaya, l'administration n'a rejeté aucune candidature mais elle a voulu faire signer des engagements à ces candidats par respect de l'instruction N°262 du 17 mai 1998 signée par le directeur général de la fonction publique qui invite les responsables de la fonction publique à préserver le principe d'égal accès aux emplois publics. “Je vous rappelle que les recrutements dans les services de la fonction publique doivent s'effectuer d'une part dans des corps et grades correspondant effectivement au seuil des qualifications des candidats”. La note ajoute que des licenciés et autres diplômés ne doivent en aucun cas être recrutés comme ouvriers professionnels, à titre d'exemple. M. T.