Une journée d'étude sur le thème “Le théâtre et la ville”, dédié à l'artiste et écrivain feu Mahboub Stambouli, a été organisée hier matin au Théâtre de verdure par l'établissement Arts et Culture d'Alger. Dans son intervention, le professeur Habib Benkhalifa a mis en exergue l'importance du théâtre, tout en soulignant le rapport “étroit” qui existe entre la cité et la forme théâtrale. Il poursuit : “Le théâtre a été institutionnalisé par les Grecs, et c'est grâce à la cité que l'acte dramatique est né”, en mettant en exergue “le lien qui doit exister entre l'expérience scénique et la recherche de l'esthétique”. Benkhalifa a évoqué, par ailleurs, l'apport des hommes de théâtre tels que Abderahmane Kaki et Abdelkader Alloula, qui “ont pu arriver à donner une identité nationale au théâtre”. L'universitaire Boutaba, quant à lui, a évoqué le Festival du théâtre amateur de Mostaganem, fondé en 1967 par le défunt homme de culture Djilali Benabdelkrim, soulignant que les années 67-76 constituent la période “faste” de cette manifestation à laquelle ont pris part, durant cette période, plus d'une centaine de troupes. Le comédien Abdelhamid Rabia, pour sa part, a évoqué le parcours de Mahboub Stambouli, qu'il a qualifié de “monument de la culture algérienne”. En effet, ce grand poète du melhoun a produit plus de 5 000 qacidate dans les genres chaâbi et hawzi. Mahboub Stambouli, dont le travail a enrichi le patrimoine culturel, a milité dans les rangs du FLN durant la guerre de Libération nationale ; il a aussi écrit le chant patriotique Min Djibalina. il laissera 10 opérettes, 4 romans, 4 feuilletons musicaux et une trentaine de pièces de théâtre. Il a mis aussi en place une méthode d'apprentissage de la grammaire arabe en 200 vers, intitulée Himayat al sibyan min athrat el lissan, ainsi que des adaptations de pièces de théâtre universel, notamment celles de William Shakespeare et Bertold Brecht. R. C.