L'ouverture de l'université sur son environnement suppose que cette importante institution fasse l'effort de rester en permanence à l'écoute des pulsations de la société afin de mieux comprendre les problèmes qui se posent à cette dernière, et faire des propositions pour leur résolution. Une caravane composée d'enseignants de différentes spécialités sillonnera, à compter de cette semaine et pendant deux semaines, les principales communes de la wilaya où des conférences seront données et des discussions avec les populations locales seront également organisées. L'objectif recherché est de permettre aux enseignants de s'imprégner directement de la réalité économique et sociale des communes et de mieux mesurer le niveau d'évolution atteint en matière de développement, tout en essayant d'identifier les secteurs encore retardataires sur lesquels il doit être mis l'accent dans la dynamique d'investissement et des programmes de l'Etat. La caravane universitaire répond au souci de favoriser le travail de proximité qui, est-il rappelé, est une démarche qui consiste à débattre avec les populations de leurs problèmes spécifiques et d'évoquer avec eux les grands problèmes qu'elles rencontrent dans leur vie quotidienne. Les enseignants mettront à profit leur sortie pour expliquer certains problèmes propres à l'économie algérienne dans une conjoncture internationale déprimée du fait d'une crise financière qui ne cesse de se propager à l'économie réelle. Et à propos de crise financière, le recteur de l'université qui a donné une conférence à la Maison de la culture Hassan El Hassani de Médéa, à l'occasion du coup d'envoi de la caravane, a indiqué que la crise est un dysfonctionnement d'un système caractérisé par la spéculation et l'excès de la titrisation dont la conséquence a été l'apparition d'un mouvement de faillite qui a touché la plupart des plus importantes banques américaines et certaines banques européennes. Selon le même intervenant, la crise financière ne présente pas à moyen terme de risque pour l'Algérie et ce, pour différentes raisons, dont la faible connexion de celle-ci à l'économie mondiale, la non-convertibilité du dinar, l'inexistence d'une bourse d'échange et de vente de titres spéculatifs, etc. Pour l'orateur, l'effort doit être axé sur le développement local en faisant jouer aux collectivités un rôle plus efficace dans le processus de création d'opportunités en consentant plus d'investissements dans les activités génératrices de revenus, a-t-il suggéré. M. EL BEY